Dans notre club on a eu un cheval atteint de piro, on s'en n'est pas rendu compte tout de suite, surtout qu'il y avait un virus qui tournait dans l'écurie genre rhino.
Les poneys avaient une forte fièvre pendant plusieurs jours puis mouchaient et toussaient dans certains cas. S' il y avait aggravation des symptômes, on les mettaient sous anti-bio pendant 5 jours. Tout les matins on passait avec nos thermomètres pour déterminer qui étaient aptes à travailler et qui avait droit à son arrêt maladie et à ses petites piqûres. Une sacré organisation lol !!
Notre cheval lui faisait sa cure d'anti-bio, car la fièvre ne passait pas, il allait mieux quelques jours puis une nouvelle rechutte apparaissait, il ne mangeait plus, maigrissait. On le remettait sous anti-bio et il allait mieux. Il ne mouchait pas, ne toussait pas, on ne comprenait pas pourquoi il ne guérissait pas comme les autres, on pensait qu'il avait un mauvais système immunitaire et une petite santé.
Nous étions désespérés de le voir dans cet état. Le véto avait du mal à se déplacer car il était fortement sollicité, par téléphone, il m'a demandé d'aller chercher du carbésia, dur dur à trouver sans ordonnances. Bref on lui a fait une injection, le cheval a bien réagis, la fièvre est partie rapidement, on le croyait enfin sortie d'affaire mais quelques temps après, encore une rechutte.
Le véto n'y comprenait plus rien, il est enfin venu, et là il est conservé son diagnostic, il lui a injecté la dose maximale de carbésia en nous disant de ne pas s'inquiéter, qu'il allait guérir. Il nous a décrit les symptômes liés au effets secondaire du produit, il nous a prévenu que Galopin les auraient certainement, mais que ça passerait dans la journée.
C'était un mercredi matin, journée de forte affluence au club. Au début le cheval allait bien, puis il s'est mis a transpiré, à donner des signes de coliques,il s'agitait de plus en plus, dans ses yeux on pouvait voir sa souffrance et son inquiétude.
Toute l'après midi, les cavaliers venaient nous voir pour nous signaler sa détresse. Nous tentions de les rassurer en leurs disant que c'était les effets secondaire du médicament que c'était normale qu'il ne fallait pas s'inquiéter, qu'il avait vu le véto qu'il irait mieux le lendemain.
Tout au fond de nous, on avait trop peur qu'il ne passe pas la nuit, on se sentait impuissant.
Le lendemain matin il allait beaucoup mieux et quelques jours plus tard il était guéri.
Cela fait bientôt trois ans qu'il a eu cette maladie et il se porte comme un charme, il a bien repris du poil de la bête et il travaille normalement. Il n'a pas l'air d'avoir garder de séquelles de sa mésaventure.
Tout cela pour dire que la piro est une maladie qui ne faut pas prendre à la légère mais qui a l'air d'être difficile à diagnostiquer. Mais quoi qu'il en soit un cheval qui à l'air abattu, qui ne mange pas ou tout simplement qui montre une fatigue inhabituelle au travail où dans son pré, ne pas hésiter à lui prendre sa température.
Si il a plus de 38*5, il faut appeler tout de suite le vétérinaire.
Si la fièvre ne passe pas ou revient malgré un traitement, ne pas hésiter à penser à cette maladie. Même si c'est l'hiver et qu'il n'y a plus de tique. Pour galopin c'était le cas, il était malade en début d'hiver et je pense que l'on s'est rendu compte de sa maladie car on prenait de façon systématique la température du fait de notre rino.