Article qui donne à réfléchir, pour ceux qui ont sauvé un cheval, ou récupéré un poulain malnutri

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Quelques extraits
"Ainsi le cavalier pourra logiquement penser que le cheval par exemple n’a peur de rien alors qu’en fait il a un caractère peureux mais qu’il préfère supporter sa peur parce que bouger lui coûte trop. Mais le stress est bien là et va se traduire par des tics, des ulcères ou un caractère perpétuellement grincheux."

"Ainsi, dans le cas du jeune cheval carencé, on lui attribuera le caractère froid, créé par les carences et on ne pourra pas avoir conscience de son caractère de fond qui peut être joueur ou peureux par exemple. Il n’apparaîtra qu’une fois les carences corrigées."

Après, je ne suis pas d'accord avec tout, quand l'auteur parle de rancune notemment, mais le fond de l'article est intéressant, quand on pense avoir à faire à un cheval froid, il faut bien replacer tout dans le contexte, par exemple, on voit pas mal de poulains, qualifiés de calmes, alors qu'en regardant de plus près, ils manquent d'état, sont parasités, et n'ont pas assez d'énergie pour qu'on puisse avoir une idée de leur caractère

Exactement
Mon cheval arrivé d Irlande avait du mal à reprendre de l état. L hiver est arrivé et n a pas arrangé la chose. On aurait pu se dire qu' est ce qu'il est calme! Mais en fait c était qu'est ce qu'il est mou ! Le pauvre il depensait le moins d énergie possible et "n avait peur de rien".
Puis après sa remise en état j ai vu la différence, un cheval avec plus d énergie mais heureusement pour moi c était aussi son caractère, il n a pas peur de grand chose mais réagit alors qu' avant non.
De tte façon ça se voit dans leur regard, avant le sien etait triste et vide maintenant il est vivant

Marizette je pense que certains chevaux, comme des hommes, cumulent une forte rancune envers l'homme.

J'ai vécu 2 expériences , non 3, très violentes avec des chevaux rachetés sur forums de sauvetage. L'un des chevaux, 3 ans + tard, et sans jamais avoir tenté de le monter, j'ai dû le faire euthanasier, trop dangereux par moments alors que gentil à d'autres.

Réellement j'ai constaté, sur mon PS Irlandais - qui a voyagé d'Irlande en Espagne puis EU - racheté à un maquignon connu à l'âge de 3 ans et demi que Cecilio était non seulement dans un état de maigreur alarmant, mais absolument dénué de réactions particulières à quoi que ce soit... durant presque 8 mois. Lorsqu'il s'est remplumé, j'avais commencé à le monter, j'ai vécu des moments d'une violence épouvantable.

A l'attache il démolissait tout. C'est d'ailleurs la seule fois où j'ai VU un cheval tirer tant et si bien sur sa longe en se contorsionnant qu'il s'est retourné comme s'il avait fait de la corde à sauter à l'intérieur.

Et je passe le montoir où de totalement froid il a commencé à se cabrer, jusqu'à un jour me traîner au galop (j'étais tombée et n'ai pas voulu lâcher).

Bref, durant 3 mois j'ai tenu bon, mon compagnon pas cavalier avait DES LE DEPART eu un très mauvais pressentiment à son égard.

Et bien j'ai analysé que Cecilio en voulait et en veut encore par moment à l'humain.

La grâce de ma vie c'est que ce délai de 3 mois où je n'en pouvais plus je lui ai un jour dit les yeux dans les yeux que je lui donnais 15 jours et que s'il ne changeait pas d'attitude il dégagerait. J'avais rappelé le maquignon qui m'aurait fait un échange.

J'ai fait rire beaucoup de monde avec cette histoire, dont un de mes vétos. Moi-même je suis assez terre à terre... eh bien mon Cecilio n'a jamais plus eu la moindre défense à mon égard. Je l'ai monté à cru en licol en extérieur.

Reste que par moments, comme il n'est plus monté depuis longtemps (ostéochondrose) à l'attache pour les pieds il y a des pétages de plomb, mais tout se calme si JE ME CALME.

Quant à ma trotteuse, qui après m'avoir quasiment démolie en qq mois (d'une force...) elle a fini par m'offrir tout son savoir... de haute école. Elle aussi j'ai compris qu'elle était en colère et je suis certaine qu'on lui avait demandé les reins cassés et le dos au mur.

Celà parce que j'ai réussi à lire un témoignage d'une jeune-fille l'ayant connue lorsqu'elle était montée en CSO. En coup de culs après chaque saut.

En la montant elle m'offrait dès le début des défenses très réfléchies : reculer dans un fossé au montoir, partir en saut de mouton au départ au galop, foncer, sur la carrière tout droit sur les piquets, faire comme un poulain et se coucher à chaque virage.

Bref, elle me rendait ce qu'on lui avait offert.

Je l'ai arrêtée 2 ans après son arrivée, après qu'elle m'ait cassé la clavicule et là pas de sa faute, elle devenait formidable, mais du fait de soucis neurologiques.

Flint le PS euthanasié, arrivé drogué de chez sa FA (j'ai mis 3 ans à le comprendre) dans un état cadavérique, en fait larves enkystées et nombreux gros blocages ostéo. Impossible, dès qu'il a pris de la force à prendre en longe, à faire les pieds. Défonçait tout ce qui se trouvait sur son passage - moi compris une fois - quand il avait décrété que non et NON était son mantra de vie.

Y'avait que la nourriture où j'aurais pour un peu pu le monter à cru. Il en était à se retourner si je parvenais à le bloquer.

Alors les chevaux qui en ont gros sur la patate de l'humain, j'y crois.

"mais tout se calme si JE ME CALME."
Tout est dit dans cette courte phrase...

pour avoir remplumé un cheval amaigrit a son arrivée a la maison,j ai pu remarquer un changement de caractère flagrant,au départ ,trés méfiante,compliquée a attrapper,a toucher, passé un mois et des kgs en plus,le travail s est vue "sportif" et "acrobatique" ! mais comme dit "nicole",le calme amène le calme,j ai expliqué a cette ame torturée qu elle mangerait toujours a sa faim...étrange métamorphose,un cheval a l écoute,un mental posé,une complicité au travail décuplée;sa rancune était partie,effacée et son coté "je m interesse a toi,je te fais confiance" a fait surface.
depuis ,c est une boule de poil d amour:flower:

Au fait Nicole, je tenais à te remercier de tes conseils pour ma précédente expérience violente de parage... qui m'avait valu un front fendu jusqu'à l'os.

Tout à l'heure j'ai pris chacun des chevaux un par un, pour les attacher à tour de rôle à un gros chêne faisant partie de leur pré actuel.

J'ai réussi, malgré que 2 des zigotos aient essayé l'intimidation en faisant tomber le trépieds à chaque "coup" de pince ou de râpe au début de chaque pied, à garder mon calme en leur demandant de prendre soin de moi parce qu'ils pourraient me faire très mal... et j'ai enfin pu couper râper tout l'excédent de corne sans dommage ni pour moi ni pour l'harmonie de chacun.

Bref, au lieu de les forcer à les isoler à l'extérieur, je les ai isolés à l'intérieur du pré (parce que les autres étaient loin pour brouter) et ça a roulé du tonnerre.

Ah le souci c'est que je monte tout de suite en pression, d'ailleurs si ça n'existait pas j'aurais déposé le brevet de la cocotte minute.

lecat a écrit:

Bref, au lieu de les forcer à les isoler à l'extérieur, je les ai isolés à l'intérieur du pré (parce que les autres étaient loin pour brouter) et ça a roulé du tonnerre.
Ah le souci c'est que je monte tout de suite en pression, d'ailleurs si ça n'existait pas j'aurais déposé le brevet de la cocotte minute.

Le cheval ressent ton niveau d'énergie. Mets-toi au Qi Gong !!!

Hihi!