Bonjour à tous,
je ne savais pas trop où poster mon raconter mes petites expériences équestres en club, j'espère que je suis au bon endroit...
Car pour ceux qui ont lu mon post de présentation, après quelques années d'arrêt de pratique équestre en club, j'ai repris les cours en octobre 2013, au poney club Touvabien, à Succieu.
Et alors je voulais partager avec vous un truc qui m'a fait halluciné la 1ère fois que je l'ai fait !
C'était novembre ou décembre 2013, on arrive au poney club, il gèle, la carrière est donc gelée, et nous on grelotte un peu.
Problème : le poney club est une petite structure, pas de ménage, mais comment qu'on va faire ?
Pas de panique, Agnès (gérante et enseignante) a toujours une solution !
"
Tiens les filles, ça vous dit de monter à cru (*voix intérieure "ha ouaiiis trop bien comme ça on aura chaud"*)
et avec juste une longe autour du cou ?"
*ha bon, ha bon, oh ben si elle le dit c'est que ça doit être possible*
1er avantage : c'est 'achement moins long de préparer le cheval !
Tu brosses, tu laisses le licol et hop, c'est parti mon kiki !
1er inconvénient : vous savez monter à cheval à cru vous ?
2è avantage : Agnès a des chevaux plutôt petits, voire pas mal de poneys, et ben c'est drôlement appréciable pour pouvoir monter son popotin là-haut ! Ouais, même si la ponette fait 1m35 au garrot, on dit "là-haut" !
Et nous voilà, toutes les 2 (ha oui ce jour-là on était que 2 en cours) (oui c'est le grand luxe, on n'est jamais + de
, juchées sur nos ponettes, la longe passée autour de la base de l'encolure.
Agnès nous explique comment tourner et mener.
Et là oh miracle, ça marche super bien !
Libéré de l'intermédiaire de contrainte du mors et des rênes,
tout est à revoir :
- la position du corps (mais bon ça c'est parce que moi j'ai encore du mal à me tenir correctement),
- l'importance du regard (ç'a été dit et répété, mais des fois on oublie, ou on utilise pas assez cet outil, et là, pas question de pallier nos insuffisances avec du cuir),
- l'importance des
jambes et
de l'impulsion.
J'aurais du mal à décrire tout ce qui m'est passé dans le corps et la tête, mais j'étais en pleine extase.
Et surtout, ce que j'ai le plus apprécié, c'est le côté
pédagogique, ça m'a obligé à :
- me poser physiquement sur le dos du cheval (avant j'avais tendance, avec la selle, à me crisper, serrer les fesses, bloquer les épaules), lombaires relâchées et enroulées vers l'arrière, ce qui me permet de bien plus facilement tourner mes hanches vers l'extérieur, tout en redressant le buste,
- à utiliser beaucoup plus mon corps
et non pas mes mains pour tourner,
- aguerrir mon assiette ; un peu timide au début (ha oui je ne suis pas une foudre de guerre à cheval hein, j'aime me sentir en sécurité, et je n'ai pas le niveau pour gérer des chevaux chauds et/ou délicats) être à cru me permet de prendre de l'assurance "ha c'est bon j'ai pas besoin de la selle pour tenir sur le dada",
- apprendre à
décomposer mes aides ! Avant pour moi pour faire tourner, on ouvrait le bras là où on voulait aller, et on tenait jusqu'à ce que ça tourne...bah là NON !
Donc déjà
1) je mets des jambes
2) j'avance ma main le long de l'encolure
3) j'écarte ma main
4)
je remets ma main en placeEt là je découvre
les aides discontinues. Ne pas être tout le temps en train de solliciter le cheval, demander, relâcher. Si ça ne marche pas, on demande, on relâche, on re-demande, on re-relâche.
"La découverte de ma vie" héhé.
Enfin bref, grosse éclate, surtout qu'à la fin de ce 1er cours, Agnès nous a fait descendre, nous a expliqué comment mener un cheval en main (et bah oui c'est là que j'ai réalisé que je ne savais pas faire, hormis les essentiels pour amener au pré au pansage, tourner les hanches, et reculer), et donc nous sommes allées passer un petit obstacle (genre AU MOINS 30cm nous on a peur de rien tavu !), en sautant à côté des ponettes
On fait ça 2/3 fois, et là Agnès nous dit "maintenant vous enlevez la longe et vous faites pareil" ; et là c'est *voix intérieure "Heing ? Mais ha bon ça na marcher tu crois ?*
Et en fait...Bah oui ça marche
Ca marche très bien même...
Pareil on fait ça 3/4 fois...Sensation de complicité, d'avoir l'attention, la compréhension et la bonne volonté du cheval, puisque là il n'y a eu aucune contrainte...
TRUC DE FOU.