Entre Bugey et Chartreuse - on rentre à la maison

Toujours vivante quoi que fatiguée. Le ciel ne nous a pas toujours fait de cadeau mais nous avons franchi les montagnes pour retourner à Vif. J'ai écourté le séjour de 4 journées pour soulager les chevaux d'une dénivelée trop importante. Retour en camion depuis le Sappey en Chartreyse car Kayenne n'en pouvait plus (passer de la vache de pré au cheval de sport, ça demande des efforts). Mais tout le monde va bien, pas de bobos à déplorer (malgré une ou deux bonnes frayeurs nocturnes) un Quartz resplendissant en fin de randonnée avec une patate de bon mérens des montagnes et une Kayenne musclée au possible (fatiguée mais pas trop, une fois les copains retrouvés c'était galop à tout bout de champ dans la pampa vifoise).

Weekend chargé avant de souffler, je vous mettrait les photos d'ici la semaine prochaine avec plus de détails.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui m'ont accueilli sous leur toit le temps d'une nuit pour me permettre de bénéficier d'un confort sans concurrence possible (mhhh, la tarte au chocolat de Pixel) !

Bientôt des nouvelles ....

En attendant, un petit hommage personnel à Quartz et Kayenne, au col du Mollard, porte d'entrée de la Chartreuse Nord (grimpette dont je me souviendrai)

Super que cela se soit bien passé!
Hâte de voir les souvenirs de cette expérience inoubliable!

Contente d'avoir de tes nouvelles et que tu sois bien arrivée
En attendant de connaitre la suite de ton périple

j'ai bien pensé à toi ! j'espere que tu es bien rentrée

on attend le résumé imagé de ton périple

je m'en lèche les babines d'avance

Ouf pas eu besoin de me lever en pleine nuit pour un sauvetage d'urgence alors vite les photos

Quand je serai grande, je voyagerai à cheval, mais pour l'instant, neuf jours de randonnée c'est déjà bien !

Du brouillard, de la pluie, un peu de vent, l'humidité et le froid des montagnes, un nuage bleu de temps en temps et un rayon de soleil pour couronner deux journées magnifiques. Les chevaux ont tout donné, surtout Kayenne qui n'avait rien d'une jument de randonnée avant de partir à l'aventure et qui m'a surprise de jour en jour. Pas de bât, une selle adaptée avec deux paires de sacoches. Le bât m'aurait d'ailleurs posé bien des problèmes à certains endroits. Système qui m'a également permis de monter Quartz ou Kayenne selon l'envie et la fatigue du moment. Neuf jours en solitaire, qui m'ont apporté de nombreuses rencontres (et uniquement de belles rencontres, chasseurs, randonneurs, habitants et agriculteurs ont tous été charmants ...) et qui m'ont permis de découvrir des coins magiques que je ne soupçonnais même pas. Vive le Bugey et la Chartreuse !

Des petits chevaux pieds-nus qui ont tenu le coup jusqu'au bout. Deux paires d'hipposandales aux antérieurs pour chaque bestiole (Epic pour Quartz et Renégades pour Kayenne), je n'ai jamais eu de problèmes avec ces deux marques. Au pas, au trot, au galop, en sautant des contres hauts ou des contre-bas, descente pierreuse et montée glissante, ça na jamais lâché. Elles ont subi tous les tests possibles. Le bémol, voyager en automne sous la pluie avec ses chaussures ce n'est pas le top : pieds humides tout le temps, et au bout de 10 jours, début d'atteinte de la fourchette par la pourriture (forme superficielle de pourriture). Les postérieurs, nus du début à la fin ont finalement été en un bien meilleur état à la fin du voyage.

Au total :

Nous avons traversé en partie trois départements : Ain, Savoie et Isère
Les chevaux ont réalisé 156 kilomètres en huit jours (moyenne de 20 km/jour avec une journée de repos).
Nous avons gravi un peu plus de 7200 m de dénivelée



Journée 1 : Lagnieu / Charvieux (Ain)

23 km / + 1200 m (dénivelée)

Les chevaux viennent de faire trois jours de randonnée. Ils ont eu trois jours de repos, mais me voilà de retour avec tout mon matériel. Ils savent ce qui va se passer. Attachés à une carriole Quartz et Kayenne me regardent m'affairer à droite et à gauche. Pour ces trois premiers jours je monterai Kayenne, Quartz fera le veau comme cheval de bât (je m'arrête parce que je fais pipi, je m'arrête parce qu'il y a des cailloux, je m'arrête parce que j'ai pas envie d'avancer, et pourquoi c'est toujours moi qui suis derrière et patati et patata ...)





Le Rhône ronfle sous un épais manteau de nuages menaçant.


Saint Sorlin en Bugey, sous un rayon de soleil evanescent.


Les chevaux boivent là où ils peuvent. L'avantage des dernières pluies étant que toutes les sources étaient en activité.


Nous suivons le GR de pays du Beaujolais-Bugey et de la Dombes jusqu'au village de Fay puis nous nous raccrochons au GR 59 jusqu'à la fin de la soirée.

Vue sur la vallée du Rhône depuis la ligne de crête du Grand Golet


L'automne est là avec son florilège de champignons. Je n'en ramasserai jamais aucun, puisque je ne m'y connais pas du tout.


Pour ce premier soir je dormirai chez une cavalière randonneuse de l'Ain, Pepette. Un grand pré pour les chevaux, une douche et un bon lit pour moi. Ce n'est pas de refus. Il pleuvra toute la nuit.


Journée 2 : Charvieux / Innimond (Ain)

15 km / + 830 m

Le ciel se découvre doucement et les nuages sont chassés par un soleil resplendissant (j'aurai réussi à bronzer malgré ce temps pourri ^^). J'emprunte un chemin que je connais déjà puisque nous l'avons emprunté quelques jours avant avec Maffy et Sylvie. Nous croisons un troupeau de génisses (que Maffy avait maté de main de maître). Je crains de devoir tenir les chevaux, ouvrir et fermer les barrières et chasser les vaches en même temps. Fort heureusement les chevaux leur font peur et elles fuient à l'autre bout du pré.



Nous grimpons sur le Crêt. Les chemins bugistes sont majoritairement dans ce état. Les chevaux ne broncheront pas et monteront sans soucis jusqu'au sommet.


Le ciel est tellement clair que j'aurai la vu du Mont Blanc au Mont Pilat


Cette journée fait partie des plus belles de la randonnée. Nous n'aurons au total que deux réelles journées de beau temps.


Pause de midi dans une petite clairière non loin du Mollard de Don


Traversée de piscine à la nage (non non, les engins forestiers n’abîment pas les sols)


Kayenne a une petite faim et se sert directement dans les sacoches de Quartz


Innimond. Le plus beau village que j'ai traversé.


La première personne à qui je demanderai un endroit pour dormir sera la bonne. Installation du campement et des chevaux dans un petit pré à l'entrée d'Innimond. Un petit visiteur vient jouer sur la toile de tente (je le chasserai ensuite en me rendant compte que ses petites griffes risquent de percer la toile).




Sans domicile fixe pendant plus d'une semaine, je m'organise chaque soir pour trouver le meilleur coin où poser la tente. Le réchaud à bois a été très pratique malgré les mauvaises conditions. Même le bois mouillé m'aura permis de faire à manger.



Journée 3 : Innimond / Izieu (Ain)

28 km / + 643 m / - 1100 m

Grosse journée en kilomètres qui nous attend. Et sous la pluie en plus. Je suis ravie, les chevaux aussi. Je me tromperai une fois de chemin en rêvassant et en ratant un carrefour. Deux chemins me mèneront dans des culs de sac envahis de ronces, et je devrai au final descendre par la route pour aller jusqu'à Ambléon. Tout ce que je prends me tombe des mains, Quartz fait encore la morue, la selle de Kayenne glisse après un gros contre-bas (heureusement, ce sera la seule fois du voyage). Bref, journée de merde.

Chevaux emmitouflés dans leur bâche de protection.


Le lac d'Ambléon, sans le soleil.


Mon père me rejoins le soir. Chambre d'hôtes de prévu plutôt que nuit sous la tente. Il m'aide à faire grimper les chevaux par le GR qui passe au-dessus d'Izieu. Fers ou pieds-nus, sur dalle mouillée, même combat ! Kayenne et Quartz feront de la varappe jusqu'en haut pour arriver enfin sur une petite route goudronnée qui descend en pente douce sur le village d'Izieu.

Route avant d'attaquer le GR en question.


On se casse une petit dalle ?



Arrivés au gîte les chevaux auront le droit à un grand bout de jardin pour eux tout seul. Le gérant de la table d'hôte a un petit air de personnage de Germinal. Ferme très rustique, et chambre encore plus, mais je dormirai à l'abri. Il pleut encore toute la nuit et le lendemain le brouillard couvrira le monde d'un étouffant velours blanc.

Journée 4 : Izieu (Ain) / Sain Pierre d'Alvey (Savoie)

18 km / + 800 m

Les chevaux cassent une croûte avant de partir. Partage du pain quotidien.


Les joies du voyage en automne. Les chevaux sont trempés. Tant pis, je selle quand même. Ce soir je devrai avoir l'occasion de faire sécher tout le matériel puisque je dors chez Pixel.


Aujourd'hui, changement de cheval de monte. Quartz me casse les pieds comme cheval de bât. Kayenne fera beaucoup mieux son boulot que lui. Pas besoin de la tenir en longe en plus, ça me soulagera les bras. Emmitouflage des affaires sous les bâches, encore une fois.


Et on repart


Arrivée en Savoie vers le barrage de Brénier-Cordon


Au pied de Champagneux, nous devons monter dans le brouillard, en face ... choueeeeeette !


"Les nuages bas et lourds pèsent comme un couvercle, sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, et de l'horizon embrassant tout le cercle, ils nous versent un jour noir plus triste sur la nuit" Baudelaire a tout a fait compris la chose ...


On ne voit pas bien loin.


Une lumière au bout du tunnel.


La pluie se remet à tomber de plus belle vers midi et Quartz a lui aussi droit à sa bâche de pluie très précaire. Un carré de bâche assez grand pour couvrir toutes les affaires tenu par deux étrivières accrochées l'une à l'autre pour former une sangle. Ca tiendra impeccablement bien et résistera à toutes les branches.




Arrivée chez Pixel. Le confort assuré. Un grand pré pour les chevaux, du grain que l'on me propose à gogo pour les deux loupiots, que demander de plus ? Un lit, une bonne couverture, un apéro d'enfer (plus nombreux que prévu huhu), un repas à la bonne franquette (aux dires de Pixel) mais qui m'aura apporté beaucoup de chaleur dans la froidure de la randonnée. Merci encore à toute la petite famille pour le gîte et le couvert et tous les bons conseils pour le lendemain.


Journée 5 : Saint Pierre d'Alvey / L'Hodié (Savoie)

23 km / + 1050 m / - 1150 m

Il ne fait pas encore bien beau. Pixel me jure pourtant que la vue est magnifique depuis chez elle. Je la crois, mais ne vois qu'un épais brouillard. Encore lui. Je pars tandis que tout le monde prend la route pour aller travailler.

Après un faux plats montants jusqu'au hameau des Granges, j'attaque la montée avec les chevaux. Nous devons passer dans la journée le col de l'Epine et le col du Crucifix pour passer par dessus la montagne et arriver au pied de la Chartreuse. Malgré leur pas lent, leurs pieds nus et 4 jours de rando dans les pattes, les chevaux battront un record de vitesse sur cette randonnée en parcourant 2.5km de grimpette et + 400 m de dénivelée en moins de 45min. Pour le monde du cheval ce n'est pas un record mondial, mais pour mes deux courtes-pattes, c'est un score inégalé.

Dans la montée, on fait une pause.


Des chemins tout ce qu'il faut pour le pied-nu ^^


Une pause casse-croûte à côté d'une cabane sous Belledigue et l'Echaillon


Arrivée au col de l'Epine, mais déjà, nous devons prendre la route pour le col du Crucifix.


Moment rare depuis quelques jours : un nuage bleu


Le col du Crucifix.


Et une descente dont je garderai quelques souvenirs. J'ai mieux compris sur place pourquoi le panneau indiquait "voie romaine". Les pluies ont rendu les dalles glissantes comme de la savonnette. Les chevaux trouveront toujours le bon chemin entre les pièges calcaires. Pour ma part j'éviterai une ou deux fois la chute.


Et comme si cela ne suffisait pas, nous tombons à la fin de la descente sur un magnifique tronc qui a chuté de tout son long au travers du chemin. Une bonne occasion d'essayer ma scie pliante qui se révélera d'une excellente efficacité.




La journée a été longue et humide. Je suis fatiguée. Je voulais aller jusqu'à Vimines, mais je trouve un pré de fauche au-dessus du hameau de l'Hodié qui me tend les bras. Les chevaux ne se font pas prier. Toute le monde à l'attache au pieu et à l'entrave. Étrangement, cette nuit là, au milieu de nul part et seule avec les chevaux sous la tente aura été la plus reposante pour moi.



La grange qui a permis d'abriter mes affaire pour la nuit.



Journée 6 : L'Hodié / Entremont le Vieux (Savoie)

19 km / + 1150 m / - 900 m

Enfin, du beau temps ! Moi qui commençais tout juste à me faire au temps gris et maussade. Zut ! Nous prenons de la hauteur avec les chevaux. Aujourd'hui nous faisons notre entrée en Chartreuse. Nous avons une vue splendide sur le lac du Bourget et une partie de Chambéry.


Nous montons depuis Vimines jusqu'au col du Mollard. Et pour bien commencer la journée, hop, un tronc !


Grimpette ensuite en pleine forêt. Chartreuse, montagne humide, je l'aurai compris. Les ruisseaux et les sources serpentent entre les arbres et envahissent les chemins.


Et au milieu coule une rivière (au milieu du chemin ...)


Une pause non loin du col avec plusieurs montées sportives et assez cassante. Vive la journée de repos, tout le monde commence à être fatigué.


Les chevaux au col. Bien contente de trouver de l'herbe. La descente vers Entremont le Vieux est plus douce.


Entrée en Chartreuse par le Nord


Un petit regard en arrière.


Petit cochon croisé au bord du chemin. Kayenne n'a pas résisté à son charme et lui a collé un petit bisou sur le bout du nez avant de nous rattraper.


Passerelle de fin de journée sur un chemin pourri conseillé par un cavalier du coin. Certes plus rapide, mais tellement cassant pour les chevaux. J'ai maudis ce gredin tout le long de la descente. Pendant toute la randonnée, j'aurai eu le chic pour terminer toutes mes journées sur des chemins cassants, glissants ou pourris ...



Ce soir tout le monde dort au camping de l'Ourson. Les chevaux ont accès à un terrain communal à côté de la rivière où l'herbe est grasse et abondante. Tout le monde au pieu...

pour ce récit...
dommage que le temps n'est pas été plus clément que ça avec toi!

je suis intéressée pour remonter dans mon pays natal au printemps prochain (donc isère - bugey) donc je serais heureuse de pouvoir échanger avec toi sur ton préible, ton parcours, tes impressions, etc. te met un MP

trop belle Kayenne avec son beau collier de chasse

Journée 7 : Repos au camping de l'Ourson à Entremont le Vieux

Journée de repos pour les chevaux. Car au final, je me serai activée toute la journée pour faire une lessive, faire sécher le tout, faire marcher les chevaux plusieurs fois dans la journée pour éviter de mauvaise surprise, réparer deux sacoches, m'occuper des chevaux, faire prendre un bain aux hipposandales (outre la boue, un cheval ça pue des pieds !) etc etc...

Mais un petit matin comme ça, ça vous aide tellement à vous lever


Les chevaux profitent des premiers rayons du soleil (il est plus de 10h00)


Je prends un peu de hauteur dans le village pour observer les sommets. J'ai déjà pris la décision de couper court et d'éviter le plus gros du dénivelé. Mais les sommets m'attirent...


Les chevaux ont une rivière pour eux tout seul. Kayenne n'engage que le bout du nez dans l'eau froide, et après un moment d'hésitation, Quartz décidera de ne pas aller plus loin que les genoux. Mérens, mais mérens créol tout de même !


Ce soir, seul Quartz sera attaché. Je tente l'attache à la marraine, Kayenne en liberté. Tout se passera pour le mieux dans le meilleur des monde.

Journée 8 : Entremont le Vieux (Savoie) / La Martinière (Isère)

19 km / + 1050 m / - 1000 m

Et ça recommence. Quartz a la patate, mais Kayenne n'est pas bien motivée. Les pieds, des courbatures, une douleur quelque part ? Je me pose beaucoup de questions aujourd'hui. Je commence à me dire que j'ai visé un peu haut et que la loupiote manque encore d'expérience et d'entraînement. Heureusement, malgré le dénivelé à faire les chemins sont faciles et m'apparaissent comme des autoroutes à pieds-nus par rapport aux sentiers rocailleux de la semaine précédente.


Arrivée à Saint Pierre de Chartreuse. Vue sur la Chamechaude


Nuitée dans un pré, chez un monsieur très accueillant qui a l'air ravi d'accueillir quelqu'un qui utilise un autre moyen de déplacement que la voiture. J'aurai du dormir au chalet de Pierre Mesure. Mais la dernière montée m'a tout simplement casser les jambes. Caillouteuse, à plus de 15%. Kayenne m'aurait tué (ou serait morte) en arrivant en haut. Je décide donc de dormir à la Martinière, 800 m en dessous.

Nuit terrible.

Je me couche tôt mais à 22h30 un cri étrange me réveille. J'entends Quartz galoper comme un fou, la longe se tend, puis casse. Kayenne est attachée pour la nuit. Heureusement. Sa longe, plus courte, a tenu le choc. Enfilage pressé de chaussures et je sors comme une balle de la tente. Mais Quartz n'est pas loin. Les cris continuent. J'ai l'impression qu'on égorge un animal ou qu'une vache est sur le point de crever. Ca me fout la trouille, je ne fermerai pas l'oeil de la nuit (Kayenne, elle, dormira plusieurs fois paisiblement en s'étalant de tout son long sur l'herbe).



Journée 9 : La Martinière / Le Sappey en Chartreuse (Isère)

11 km / + 550 m / - 450 m

Le lendemain matin le monsieur qui m'a prêté son pré s'excuse : "J'ai oublié de vous prévenir, c'est une réserve de chasse, le cerf dans le marais brame toute la nuit". Je me retiens de rigoler, de soulagement. Si ce n'était que ça. Mais le matériel a pris un coup. Le noeud attaché à l'entrave est serré à mort, je dois utiliser le cure-pied et beaucoup de patience pour le défaire. Et le mousqueton de Quartz a cassé.

A gauche, un mousqueton de secours, à droite, le mousqueton HS


Mais le jour s'annonce encore beau, alors je prend mon courage à deux mains et je fais toutes les réparations nécessaires avant de partir.

La Chamechaude, au levé du soleil.


Les chevaux, heureux de voir la lumière du jour.


Kayenne rame à se mettre en route et commence à faire son Quartz. Elle se laisse traîner derrière et m'arrache le bras toute la matinée. Pour une jument qui n'a manifesté que son enthousiasme jusqu'à maintenant, je me dis qu'il y a un problème. Elle en a marre. Je ne veux pas la dégoûter de la randonnée. Je prends encore une fois la décisions de raccourcir le trajet et prend la route pour me rendre au Sappey en Chartreuse. J'appelle mon copain pour me ramener en van. On se retrouvera en début de soirée là bas, au gîte du chant de l'eau pour récupérer les chevaux.

Sur le dernier bout de route, je tourne encore le regard vers les sommets qui se dorent la pillule au soleil.

Toujours la Chamechaude


Le Charmant Som


Et la Pinéa


Tous ces sommets sont restés à l'écart de ma route. Autant de bonnes occasions de revenir en Chartreuse pour finir cette randonnée ...

En lisant ton parcours = et bien Chapeau bas encore pour ton courage de faire seule, je comprends bien ton papa qui était inquiet, j'ai aussi des filles ouf mais beaucoup moins téméraires

super randonneuse et super conteuse!! c'est un régal de te lire et d'apprecier tes belles photos



je confirme qu'un cheval ça pu des pieds avec des chausures ..et que malgré beaucoup d'avantages les pieds pâtissent assez vite de l'humidité..surtout les glômes je trouve..

Chapeau Marie, beau récit, beau périple et plein de courage. Ah notre Chartreuse c'est pas du tout cuit. Vive la montagne

Merci pour ce beau récit! Très belles photos de la Chartreuse Sacré périple toute seule avec tes 2 compagnons dis donc!! ça donne bien envie tout de même...malgrès les difficultés

Beau parcours et super randonneuse !!!

Merci de nous faire partager tout ça ....... et puis ça donne des idées

Merci pour ce roman d'aventure ...une belle page de voyage à cheval ... de toutes façons , la rando ben c'est par tous les temps ... on n'y peut rein... si non, on reste chez soi .. on sort à la journée ...

encore ....

Chapeau pour cette rando en solitaire, avec 2 chevaux à gérer et quasiment aucue intendance... il fallait oser !

C'est très bien raconté, les bons comme les mauvais moments, mais c'est ça la rando

Encore une à ton palmarès ! Super !! Dommage qu'on n'a pas pû ce voir sur ton séjour dans l'ain.. Depuis Aout, je vis au ralenti... Mais j'espère avoir l'occasion de te connaitre en vrai.

Bonne continuation..

chapeau pour ce periple toute seule il faut du courage encore chapeau !!

J'avoue que pour une première randonnée, seule et avec deux chevaux, 9 jours au final, c'était bien suffisant. Surtout avec le temps qu'il faisait. Et le temps qu'il a fait ces trois derniers jours sur Grenoble ... Mais tous ces détours et raccourcis me donnent une bonne occasion de retourner en Chartreuse. C'est un massif que je ne connaissais pas du tout mais qui m'a très agréablement surprise par la beauté de ses paysages. Mais je n'ai qu'une envie, repartir ... avec d'autres projets en tête (le Vercors au printemps sans doute).

Mais je pense que pour les tronçons que je voudrais retourner faire j'irai d'abord à pieds deux ou trois jours sur place pour repérer les passages difficiles. J'ai rencontré pendant mon périple le gardien et propriétaire du chalet de Pierre Mesure qui m'a dit que le chemin montant au charmant Som depuis le chalet avait à un endroit un passage de 800 m en dalle... Pour les dalles, j'ai donné, j'irai donc voir ce qu'il en est moi-même. En solution alternative il me reste la grande piste caillouteuse ^^.

Mais j'attendrai que les beaux jours reviennent et que la chaleur reprenne ses droits sur le massif, je n'ai jamais eu froid grâce à un bon duvet, mais j'aimerai bien profiter des températures estivales en randonnée moi aussi ...

Ca devait être magique!
C'est tellement bien raconté et les photos sont tellement belles que ça en fait rêver!