Le troisième jour nous allons quitter le département du Puy de Dôme pour arriver dans celui de la Creuse que nous allons traverser d 'est en ouest les jours suivants. C'est une petite étape de 23 km qui nous conduira à Crocq.
Nous reprenons donc le GR4. C'est de la régalade pour les pieds des chevaux ce chemin.
On passe devant le château de Vatanges......
.....puis devant celui de Tyx et son étang.
On a fait une petite pause devant la jolie petite église de La Celle......
....puis longé, à nouveau, un petit étang..
.....avant de trouver les premières maisons creusoises dans leur jus.....
ou restaurées :in love:
La réputation des maçons de la Creuse n'est vraiment pas usurpée, vous le verrez encore par la suite !
Nous faisons un bon bout de goudron (peu de chemin car beaucoup d'élevage ) mais ça reste de la petite route de campagne très peu fréquentée (on est en Creuse
) et quittons le GR pour aller à notre gîte en passant par le dolmen d'Urbe. En lisant le panneau d'explications, nous verrons que la Creuse est très riche en Dolmens et autres monuments du genre.
Le gîte n'est pas équestre. En effet j'avais prévu de faire étape au gîte communal de Crocq mais suite à la chute cet hiver d'un avion militaire sur la commune, celui-ci a été réquisitionné par l'armée. Avec l'aide de l'office du tourisme et non sans mal nous avons trouvé un autre endroit où faire étape. J'ai eu la dame au téléphone, elle est un peu inquiète de notre arrivée et a peur des chevaux...!! Elle ne fait pas les repas donc j'ai tout prévu dans les sacoches.
Nous arrivons devant une jolie maison, la dame est très gentille, nous la rassurons sur la conduite irréprochable de nos poilus en rando et chez les hôtes ( en pensant "pourvu qu'ils fassent pas les cons cette nuit
! ") et après visite et concertation nous installons les chevaux avec notre parc de rando. dans le bout de terrain en contrebas de la maison.
La maison. Pas mal non ?
Nous mangerons une soupe en sachet (mais de la bonne hein !) avec des saucisses knacki, de la macédoine en sachet sous vide et mayo en tube. La dame nous offre une grosse assiette de framboises en guise de dessert ! Miam !
Seulement le parc n'est pas bien grand et il n'y a pas beaucoup d'herbe, alors sur le matin les chevaux s'excitent et jouent. Ibis mord Houston sur le dos, la plaie sera située juste derrière la selle mais sous le tapis. La blessure est superficielle, mais sensible pour le pauvre Houston. On s'angoisse pour la suite mais finalement elle guérira doucement tout au long de la rando grâce a un tartinage bi-journalier de dermaflon.
La dame, elle, est ravie de voir nos chevaux jouer et nous avoue ne pas se lasser de les contempler. En partant, elle me dira réfléchir a faire un gîte équestre !
Le quatrième jour nous reprenons le GR4 pour nous rendre à Felletin. Une étape de 29km. Le
est toujours de la partie. Nous passons par Crocq où nous faisons quelques courses à la superette. Puis nous traversons la ville où a eu lieu la fête la veille au soir et ça se voit ! Les employés communaux n'ont, visiblement, pas encore cuvé. L'un d'entre eux m'apostrophe en faisant le malin "hello l'américaine, do you speak french ?" ce qui a le don de m'énerver mais je reste zen et ne répond pas.
Ils s'engouffrent alors dans leur voiture communale décorée d'un dessin publicitaire imitant une célèbre bière et orné de ces mots "Crocq n'bourg" (j'ai pas eu le temps de faire une photo), et partent en faisant les cakous avec leur fourgonnette. Nous les entendrons un bon moment sur les routes de la commune faisant hurler leur klaxon italien :killkenny:
Une vue de Crocq et ses deux tours, juste avant d'y arriver.
Après avoir quitté Crocq et son goudron, nous retrouvons les chemins.
L'étape est très belle et les chemins sont anciens et très agréables.
Une vieille moisonneuse dans un pré
Les petits chemins qui sentent la noisette......
et les murs, bien souvent encore debout, qui les bordent.
On fera la pause pique-nique dans le chemin. Afin de rester à l'ombre et que les chevaux puissent brouter de l'herbe verte nous barrons les extrémités à l'aide de nos rênes. Il faut juste trouver le bon chemin, pas trop large !
On traversera quelques villages.
Puis nous arrivons dans un endroit superbe et sauvage, près d'un cours d'eau.
Il faut passer sur cette passerelle en bois. Les planches nous semblent un peu pourries, en tout cas c'est risqué d'y passer à cheval. Nous choisirons de descendre dans l'eau un peu plus loin, de remonter la rivière, de passer sous la passerelle pour ressortir de l'autre côté.
Il y a de grosses pierres sous la passerelle et c'est un peu chaotique mais les chevaux y vont sans hésitation, ils sont extras nos chvos !
Nous arrivons à Felletin de bonne heure. Les chevaux seront logés au centre équestre et nous en ville. Pas question d'aller en centre ville avec les chevaux, la personne du centre équestre nous a prévenu, c'est la fête avec les chars, les manèges, les pétards et touti ....
Le centre équestre est communal et en dehors de la ville. Et c'est médusés que nous découvrons des installations récentes, immenses et fonctionnelles ainsi qu'un immense terrain d'entrainement au trec, une carrière gigantesque.....et des tas d'hectares de pré pour les chevaux. Incroyable ! L'ancien centre équestre exproprié, le précédent maire a fait construire celui-ci. Il faut croire qu'il aimait l'équitation !
La jeune femme, employée au centre nous reçoit avec beaucoup de gentillesse. Elle est tout à fait consciente de la chance de travailler dans de telles conditions.
Les chevaux seront mis au paddock avec foin à volonté.
Quelques photos du centre équestre. Tous les chevaux sauf 1 entier sont dans les prés voisins, les box sont donc vides.
Le terrain d'entrainement au trec avec dans le fond la carrière et le centre équestre.
Une fois les chevaux bien installés, la jeune femme nous emmène en centre ville où nous avons réservé une chambre à l'auberge. Comme il est tôt, nous en profitons pour visiter Felletin et boire un coup bien frais au bistrot, sur la place, devant les auto tamponeuses
. A part autour des animations foraines, la ville est presque déserte.
Le soir, après un repas correct mais peu goûteux pris à l'auberge, nous regagnons notre chambre et allumons la télé. Oui, nous sommes coupés de l'actualité depuis notre départ et nous apprenons la "libération" de monsieur DSK.
Donc nous passons la nuit à "l'hôtel du parc des mille vaches" en plein centre ville. Le lendemain matin, la jeune femme du centre équestre vient nous chercher en voiture pour nous conduire au centre équestre. C'est notre 5ème jour de randonnée qui commence et tout le monde est en forme. Nous vérifions le tracé avec la jeune femme qui nous indique comment traverser la Creuse en contrebas du barrage des Combes. C'est un sentier balisé en jaune et c'est facile à trouver. Je précise que nous avons pris la décision de quitter le GR4 qui traverse Aubusson (car avec les chevaux cela ne nous tente guère) et de continuer plein Ouest pour nous rendre à Banize où nous ferons étape ce soir, à l'auberge de jeunesse.
Nous trouvons facilement le barrage des combes
Le chemin de droite descend doucement et longe la Creuse, plus bas, sur quelques mètres.
Puis nous traversons la Creuse sur cette verdoyante passerelle avant de d'emprunter un petit chemin pentu en face. Le chemin est bien balisé en jaune comme indiqué.
Après 200 m environ, nous arrivons en haut de la côte, le chemin se poursuit entre deux pâtures et au bout............une barrière avec deux énormes cadenas
Pas moyen d'ouvrir cette foutue barrière !! pourtant on est bien sur le chemin balisé et la personne du centre équestre passe par là régulièrement !
On rebrousse chemin pour voir si on a raté quelque indication mais non,
pas d'autre possibilité ! On cherche un plan B sur la carte mais impossible sans nous rallonger de beaucoup de km.
Alors tanpis, on ouvre la barrière de la pâture de gauche, il n'y a pas de bétail, on la traverse en longeant le buisson (car la ferme ne se situe qu'à quelques mètres et on ne souhaite pas se faire remarquer), et ouf, on trouve une autre barrière en haut, toute proche de la ferme. On se dépèche de rejoindre le chemin, on ne croise personne, tout est calme, on respire mieux !
De l'autre côté de la barrière il y a un écriteau sur l'arbre, à gauche, qui ne laisse aucun doute sur les volontés du propriétaire des lieux
.
Ce monsieur ne souhaite visiblement plus de promeneurs sur le chemin. Pourquoi ? c'est pas dit !!
Nous téléphonons aussitôt au centre équestre afin d'avertir du problème où personne n'était, visiblement, au courant de la mauvaise humeur récente de ce monsieur.
Nous continuons sur une petite route tranquille et nous galérons un peu pour traverser le bois des Châtres, le chemin sur la carte n'existe pas. Puis à nouveau pas mal de goudron, mais les petites routes de Creuse sont désertes.
Nous récupérons le GR4 au niveau de la N941, juste avant Courcelles.
Après, les chemins sont supers chouettes et les paysages variés.
Par contre on commence sérieusement à sentir la sécheresse qui sévit dans la région. Les ruisseaux sont tous à sec, difficile d'abreuver nos montures. Et c'est donc avec des chevaux assoiffés que nous arrivons à la très mignonne auberge de jeunesse de Banize.
Il y a un numéro de téléphone sur la fenêtre pour appeler un responsable.
Dedans c'est très propre et très spacieux. Il y a plusieurs chambres et presque chacune a sa salle de bain ! Une grande cuisine bien équipée et une salle avec un canapé et la télé. C'est seulement 10 euros la nuit et gratos pour les poilus qui dormiront dans un petit pré, avec de l'herbe, juste à côté du cimetière.
On nous prêtera deux seaux pour les chevaux que nous remplirons au robinet du cimetière .
Nous avons prévu nos repas car le petit resto local a fermé.
Le lendemain matin nous faisons un petit tour, à pied, dans le village.
Un canon trône fiérement sur la place, un panneau nous indique sa petite histoire.
Ce que j'aime bien, en France, c'est que, dans chaque village il y a des petits morceaux d'histoire, des légendes, ou des curiosités géologiques ou architecturales. Bref, on adore découvrir tout ça. C'est aussi ce qui nous plait dans la randonnée.
Puis, une fois les chevaux prêts, nous voici repartis sur les petits chemins pour aller, ce 6ème jour à Chignat sur la commune de Soubrebost. 26km.
C'est une belle étape. Nous avons longé le Taurion, le chemin est bien ombragé (on est vraiment chanceux question météo
) il y a des petits passages rocheux qui rendent le parcours un peu plus technique et rigolo. Les chevaux sont toujours aussi en forme, pas un bobo, pas une gonfle malgrè que nous soyons relativement chargés. Donc, question matos on est au point
parfois, il faut descendre de cheval mais c'est rare, les chemins passent bien partout (sauf quand il y a des barrières !)
les paysages sont sympas.....
.....avec une part de mystère.
En effet, sur le bord d'un chemin, et proche du hameau de Courson, nous découvrons cette étrange petite maison sans toit. Sur la carte IGN il y a indiqué "tombe". Intrigués nous mettons pied à terre. Effectivement, à l'intérieur de la petite maison il y a bien une tombe avec une stèle en partie effacée. Notre curiosité est piquée au vif, nous essayons de déchiffrer la plaque afin de comprendre les raisons de cet inhumation, là, dans cette minuscule maison, loin de tout. Mais aucune indication
Nous avons même recherché sur internet, depuis, mais, à ce jour, pas d'explication. Nous resterons donc sur notre faim.....de curiosité
Les maisons en granit sont toujours aussi belles :in love:
D'ailleurs, sur le GR, à la croix de Courson, il y a une reconstitution d'un ancien abri de carrier avec toutes les explications. C'est minuscule et très bas, pour se protéger des tirs d'explosifs et mettre à l'abri le matériel.
A quelques mètres de là, un joli point de vue sur les monts du Limousin
Nous traversons Soubrebost et continuons notre route jusqu'au gîte "les quatres saisons", dans le hameau de Chignat. Nous avons prévu de faire étape içi, 2 jours, afin de faire un jour de repos. Le hasard a bien fait les choses, ce gîte, tenu par un couple d'Anglais est super mignon, la cuisine est excellente et raffinée (mauvaise langue qu'on est ! On pensait que comme c'était des anglais on allait pas trop se régaler, comme quoi .....). Comme il font camping, il y des machines à laver à disposition. Ca m'arrange car nous sommes à cours de vêtements propres, la dame me donne de la lessive.
Voici le gîte principal.
Autour, il y a plusieurs batiments en cours de rénovation et une immense grange, un terrain de deux hectares où il y a des emplacements de camping avec sanitaires et le parc des chevaux.
La propriété est entourée de murs dont les ouvertures sont encadrées de pilier en granit sculptés Art Nouveau. Des grilles Art Nouveau complètent le tout. C'est d'époque et en excellent état. C'est superbe et étonnant dans pareil lieu. Les proprio anglais ne sont là que depuis 3 ans et ne peuvent pas vraiment nous donner d'explication. Il a aussi de très vieux arbres d'ornement. Tout laisse à penser que cette propriété a appartenu à un personnage amateur d'art et de beaux arbres.
La sécheresse est évidente et nos chevaux ont faim. Le lendemain matin, jour de repos, nous accompagnons le proprio en ville et chez G....V... pour acheter un sac de floconné dont nous laisserons le reste, en partant, pour les équidés suivants. Du coup, le paddock, ça sera gratos pour les chevos, sympa les anglais !
C'est une adresse que je recommande, et les bivouaqueurs peuvent aussi y faire étape. C'est notre gîte "coup de coeur" de la randonnée.
Le 8ème jour, de bonne heure et de bonne humeur nous sellons pour repartir pour notre dernière étape dans le département de la Creuse.
Houston a "la classe" je trouve
Une fois de plus, un troupeau de vaches limousines se sont alignées pour nous contempler. Il y en a une qui dit "poussez vous, moi aussi je veux voir" !
On est toujours sur le GR4. Juste avant Bourganeuf, nous passons par les Gorges du Verget
Puis nous traversons Bourganeuf et en profitons pour faire quelques courses.
C'est une jolie étape, principalement de forêt. Nous coupons deux fois la rivière "Thaurion", bien basse
Dans un petit hameau nous faisons la rencontre sympa de "Patrick" qui est cavalier et randonneur local . Il est totalement ravi de notre passage et nous invitera à revenir chez lui, une prochaine fois, avec nos poilus, afin nous faire connaître son coin.
La région est sauvage, et étonnamment, tout au long de notre randonnée de 12 jours, nous ne rencontrerons que 1ou 2 VTT pourtant nous serons la plupart du temps sur des GR.
Une petite frayeur lors de la traversé d'un hameau : un troupeau de limousine en totale liberté se sauve à notre approche, visiblement à voir l'état , l'habitant des lieux ne se soucie pas trop de ses bêtes.
Seulement, il y a un taureau qui ne semble pas
du tout apprécier et qui me regarde d'un drôle d'air
. Je fais celle qui ne l'a pas vu mais j'en mène pas large
.
Finalement le troupeau part sur notre droite et le taureau les suit en beuglant, pas content le bougre de voir ses copines se barrer sans lui. Ouf !
Ce soir nous avons prévu de faire étape à Chatelus le Marcheix, à l'auberge du village. Les chevaux ont un pré immense et pas fauché mis gratuitement à la disposition des cavaliers par la municipalité.
A notre arrivée dans ce village sans charme, drôle d'impression, tout semble mort, les maisons sont pour la plupart à vendre et/ou fermées.
L'auberge, où nous serons les seuls à dormir et manger, est tenue par un très jeune et sympathique couple d'anglais/Hongrois et a le mérite d'exister !
Deux anglais sont accoudés au bar et sirotent leur bière. Tout le monde parle anglais, sur une table traine un peu de presse locale, en anglais !
Mon mérens à pois a pris la ligne depuis notre départ ! On dirait presque un cheval de sport
Cette étape faisait 27 km. A J9, nous allons quitter la Creuse pour le département de la Haute Vienne. C'est encore une étape riche en forêt et sauvage à souhait. Nous cheminerons sur d'anciens chemins et de probables voies romaines encore pavées.
Une drôle de pierre, sur le bord du chemin.
Nous passerons par Saint Goussaud et sa lanterne des morts
Puis, à notre grande surprise nous croiserons la route de quelques "vieilles dames" en route pour le tour du Limousin et de leurs sympathiques chauffeurs avec lesquels nous avons échangé quelques mots au sujet de nos respectives passions.
A la pause de midi, nous avons fait aussi la rencontre de "Momo"
Il s'agit d'un Monochame tailleur, en voie de disparition
On fini la journée par un beau panorama
avant de redescendre vers notre gîte d'étape, à Sauvagnac (commune de Saint Léger la Montagne), juste à côté d'une chapelle où a lieu le plus ancien pélérinage du Limousin.
Là, miracle effectivement ! Alors que la campagne environnante est séche comme jamais et les prés totalement jaunis, celui mis à notre disposition, en contrebas du gîte, est couvert d'herbe grasse et verte comme au printemps. Je vous dit pas comment les poilus sont contents ! :garfield:
Notre gîte est en autonomie, nous disposons d'un immense dortoir pour nous 2, des sanitaires avec 3 douches et WC et une grande cuisine équipée. C'est simple et propre.
La propriétaire demeure dans la maison voisine, elle élève des chiens comme celui qu'avait Serge Gainsbourg mais je ne me souviens plus comment s'appelle cette race
. Elle est accueillante.
Ce n'est pas une très bonne journée pour moi, j'ai eu mal au côté droit du ventre toute la journée et seul le Spafon parvient à me calmer un peu.
Je passe une mauvaise nuit, sur le matin la douleur se fait plus insistante et j'ai des vomissements. Eric est très inquiet, je n'ai plus de médicaments. La dame du gîte appelle le cabinet médical de Saint léger, j' ai un rendez-vous dans la demi heure ! Trop Sympa, elle nous prète sa voiture, j'ai le moral en berne, je pense que nous allons devoir stopper la randonnée
Le médecin est hésitant, appendicite ? crise de colite aigue ? Moi je pense pour cette dernière hypothèse, je n'ai pas de fièvre et j'ai déjà eu ce genre de problème il y a bien longtemps. J'ai droit à la prise de sang et il me donne un traitement pour la colite. Il doit me rappeler sur mon portable lorsque il aura les résultats en fin d'après-midi. Il me conseille d'appeler mon père pour qu'il vienne nous chercher et d'arrêter là notre aventure.
Je passe à la pharmacie, et j'avale mes comprimés. Dans l'heure, je me sens soulagée. J'annonce à Eric que nous repartons,qu' il est midi, que l'étape n'est pas trop longue et qu'on augmentera un peu le rythme et qu'on verra bien.......