ha les joies de monter à cheval l'hiver...
La séance typique commence, en sortant du travail (le soir ou entre midi et 2) par se changer… Un vrai moment de plaisir. Dans les écuries, avec le sol bien froid :
première étape enlever les chaussures, et le pantalon de ville. Quand je repose les pieds par terre, les orteils se recroquevillent, ils semblent devenir cassant comme du verre (noter pour plus tard : les recompter, il doit en manquer),
deuxième étape enfiler le pantalon de cheval, qui est resté toute la matinée(ou journée) dans ma voiture (noter pour la prochaine fois à rentrer mon sac au travail… et ne pas l’oublier après
).haaa, il doit être à -50 au moins, c’est pas possible. Alors là bonne nouvelle : je viens de perdre 3 cm de tour de cuisse ! Mauvaise nouvelle : c’est très éphémère ! bien organiser les couches entre le haut et le bas pour qu’elles se recouvrent.
Mettre les chaussures de cheval. Ouf, on comprend l’intérêt des semelles !
Changer le haut est légèrement plus simple (pas de contact au sol, et je garde la première couche.
Me voila en tenue. Donc avec l’effet du froid, des vêtements qui serrent un peu (les cuisse ont repris leur volume, mais pas du tout leur souplesse, déjà qu’à l’origine…), du nombre de couches nécessaire, voila dans les écuries la fille cachée de robocop et du bonhomme michelin.
Je prend un licol, et vais chercher le cheval. Effet de mon stress (vite entre midi et deux, ou vite avant de rentrer au chaud), ou du cheval pas assez sorti (terrain, météo pas toujours praticable), il lève la tête, et je m’étire pour passer le licol sur les oreilles. Le savant entrelacement des couches de vêtements à la taille s’entrebâille (la prochaine fois : prendre un body comme les bébés). Je glisse une main gantée pour rentrer la couche qui est sortie. Je ressort la main… Sans le gant qui est resté coincé dans les épaisseurs. Récupérer le gant qui vient avec un pan de T-Shirt
. Replacer le T-Shirt à main nue. Et la 2ème approche tout aussi éphémère des canons féminins : le ventre plat avec la main glacée à la taille…
Brosser et seller avec des gants… Sangler avec des gants : le gant s’accroche entre la boucle et l’ardillon. Mettre le filet avec une grosse veste un peu rigide : les rénes s’accrochent sous la veste, nouvel entrebâillement des épaisseurs…
Bon enfin prête. Enfin presque : effet du froid, ma vessie me rappelle son existence. Gros dilemme : l’ignorer (mais il semblerait que le froid soit encore plus perceptible avec la vessie pleine), ou aller défaire (et refaire avec les mains froides) la superposition de couches… Attention, Elizabeth Buffet parle de jet à aspersion aléatoire pour les filles… C’est encore pire avec le froid ! Bon, quand il faut, il faut. Dés-empilement des couche, petit coup de froid, et ré-agencement des couches.
Prête à monter? pas encore: la sortie des écurie, c'est une route annoncée à 20%... Pour vous donner une idée, ne se monte qu'en première en voiture, et impossible de mettre la ceinture de sécurité dans la pente: elle détecte que la voiture est trop inclinée, et se bloque! Donc forcément, quand ça gèle, on ne la monte pas à cheval. Rênes posées sur l'encolure, tenues à bout de bras: le but du "jeu": monter en étant le plus loin possible du cheval, et avec la capacité de tout lâcher sans l'empêtrer dans ses rênes. Si c' est lui qui glisse, il ne faut pas prendre un pied plus trop contrôlé
, si c'est moi qui glisse, le lâcher pour qu'il puisse finir la montée sans s'arrêter (si il s'arrête, il va glisser en repartant sans élan).
Ma chance? mon cheval n'est pas très adroit, mais est conscient de ses limites sur ce terrain. Il me réservera les sauts de joie pour le dégel! Il est aussi habitué à ma maladresse, et prend des distances de sécurité: il ne tient pas à se prendre un bras dans la tête quand je glisse et lance les bras en l'air en déperdition... La confiance règne entre nous... Du moins pour la conduite sur glace!
En haut de la pente, monter sur un gros caillou pour mettre le pied dans l'étrier (l'hybride robobendum à prix les défaut des 2, ne peux pas lever le pied suffisamment haut, et encore moins hisser le tout là haut!). La question habituelle "qu'est-ce que je fais? plat, promenade..." se transforme en qu'est-ce qui est praticable.
Bon, un petit tour à cheval, et retour. (Les promenades mouvementées avec les 4 ans c'est une autre histoire lol)
Voilà c'est fini? oh non! Pendant le petit tour, les pied, genoux ont eu bien froid. Passer la jambe par dessus la croupe passe encore. Arrivée à terre... ouaille! Pas de soucis finalement, tous les orteils sont là (il y en a pas même plus?), avec 100 000 petites aiguille plantées dedans. Les genoux se sont pliés en contestant (la synovie, ça se fige comme l'huile froide?).
Retour aux écurie, avec la même technique que pour la montée. Jeter la couverture sur le dos, sans se prendre une boucle dans la figure (et sans lui en balancer un coup!). mêmes problèmes de boucles avec les gants pour la couverture. Et si c'est entre midi et deux, même striptease dans l'autre sens (entre temps les habits "civils" se sont refroidis...). Et repartir avec la voiture (enfin quand je patine pas dans la montée). Retour au travail. Je vais finir par aimer travailler...