Ca y est, on a fait notre première vraie randonnée Gérald et moi, à cheval (c'est le cas de la dire) entre Loire et Puy de Dôme. Grâce à des cours d'équitation d'extérieur depuis avril, Gérald, randonneur équestre débutant, a assuré sans souci et Végas, sa jeune monture, a été au top de la gentillesse. Bref, quatre très belles journées dans une région splendide où le terme de "grands espaces" n'est pas un vain mot.
Après environ 3h de voyage tranquille, nous nous installons au col du Béal à 1390 m d'altitude. Il y a largement de quoi faire un beau parc pour les chevaux et nous, nous dormirons dans "Dudule", notre trafic aménagé tout confort !
Pour ceux qui préfèrent dormir en dur et mettre les pieds sous la table, il existe un gîte auberge (fermé le lundi) qui pourra vous accueillir.
Comme c'est la fin de journée, nous montons faire une petite balade à pied pour faire connaissance avec notre environnement. C'est le GR3 qui passe là et, Cheyenne qui nous accompagne est ravie de pouvoir courir pour se dégourdir les pattes.
On monte jusqu'à Peyre Mayou à 1542 m d'altitude, c'est un peu couvert mais c'est déjà très beau.
et il y a sacrément du vent !
Au retour au col, comme à son habitude Cheyenne saute dans la fontaine pour boire à la régalade l'eau fraîche qui coule en abondance et qui nous assure de quoi abreuver en toute tranquilité nos deux poilus bien sages dans leur parc.
J1- Du col de Béal au col de la Loge, aller-retour.[/b]
Pour s'assurer que tout aille bien entre Gérald et Végas j'ai choisi de commencer ce séjour par une boucle vers le nord, jusqu'au col de la Loge et retour au camion par un autre itinéraire à l'est. Soit une vingtaine de km en tout.
Et ce matin là, notre réveil est assuré par un concert de cloches car les vaches qui sont descendues des alpages nous encerclent et le brouillard est là aussi. Curieuses, elles sont venues voir Ibis et Végas et les petits veaux qui passent sous le fil, gambadent joyeusement dans le parc des chevaux. Craignant que tout cela finisse mal, j'éloigne à l'aide de mon bâton de marche et en pyjama cette joyeuse troupe ! Si on avait voulu du lait frais, il y avait plus qu'à se servir !
Ibis et Végas sont restés bien zen.
On a attendu que le brouillard se lève et puis nous sommes partis sur le GR3, chaudement couverts tout de même.
En premier lieu on est montés jusqu'à la table d'orientation, en bas c'est le gîte et notre véhicule
Puis on est redescendu car c'est fermé sur cette partie aux chevaux et vtt, on a pris un bout de route puis retrouvé rapidement le GR et son super sentier cloisonné qui nous permet de ne pas déranger les troupeaux.
le col de la Loge.
les sentiers de retour sont bien sympas aussi : belles pistes forestières et jolis point de vue
et de quoi se rafraîchir aussi !
et à la fin nous retrouvons le GR3. Et pour ceux qui aiment trotter et galoper, ya de quoi faire !
J2- Du col du Béal au col du SupeyresLe lendemain matin le ciel est limpide. Nous partons vers le sud avec, pour but, le col du Supeyres où nous devons dormir en gîte ce soir. La vue est bien dégagée et on se régale des paysages.
On devine le Puy de Dôme au loin
après le col de la Chamboite on se dirige vers Pierre sur Haute et de son observatoire militaire. Nous sommes encore sur le GR3, curieusement bordé de grands poteaux peints en rouge !? Je me demande pour quelle utilité.
Puis on quitte le chemin un moment pour retrouver une petite route qui contourne le camp militaire.
il y a même un panneau explicatif qui nous explique les beautés de l'Auvergne
Après le passage à Pierre sur Haute nous découvrons des pâturages des Hautes Chaumes qui s'étalent à perte de vue. C'est très impressionnant. Je n'imaginais pas voir de telles immensités, sans arbres ou presque.
Du coup, c'est un peu galère pour trouver de quoi attacher les chevaux. Alors on fait pas les difficiles. A midi à peine et grâce à une barrière entre deux immenses pâtures nous pouvons nous arrêter pour casser la croûte.
Et puis nous repartons et croiserons quelques randonneurs à pied mais surtout des vaches et des taureaux, pacifiques d'ailleurs, même envers Cheyenne qui s'empresse de tracer sa route sans trop se faire remarquer.
Gérald et Végas font bon ménage, toute l'équipe apprécie la qualité des chemins et malgré une certaine monotonie des paysages, nous nous en lassons pas .
Il est encore tôt, et profitant de l'ombre providentielle d'un arbre sur le bord du chemin nous nous octroyons une petite sieste.
C'est alors que nous découvrons un joli spectacle naturel: une grosse sauterelle verte est en train de s'extraire péniblement de sa mue. Nous passerons finalement ce moment de repos à l'observer longuement dans sa lutte pour sortir de son armure devenue trop étroite.
victoire !
et c'est vers 16h30 que nous arrivons au col des Supeyres et à son gîte " l'auberge des gentianes" où j'extrais, à peine arrivée, avec délicatesse et kleenex, un moucheron, entré sans autorisation dans l'oeil de la patronne qui pleure, pleure !
les chevaux ont un chouette paddock bien herbeux, et nous nous partons faire une petite promenade à pied et profiter au maximum de cette superbe journée.
le gîte en contrebas et les deux poilus qui se requinquent à l'herbe riche du Forez
Cheyenne, heureuse et en pleine forme, court comme une folle à travers les milliers de renouées bistortes en fleur, qui rosissent les prés.
à la nuit tombée et par la fenêtre de notre chambre, nous verrons le ciel se vêtir d'un voile pourpre et colorer joliment d'un camaïeu, la rondeur des montagnes auvergnates.