- lecat a écrit:
- tout à fait, j'ai lu dans une bible de l'INRA que le cheval digère bien jusqu'à 4l de céréales jours et qu'après c'est assez néfaste.
Le souci c'est qu'un cheval au travail, même modéré, je reste dans l'expectative quant à ce lui est nécessaire et favorable en aliment complémentaire. Vaste casse-tête!
Pour vous aider 1 peu lisez ce qui suit ( c'est long mais très intéressant )
ALIMENTATION DU CHEVAL CE QUE LES ANCIENS HOMMES À CHEVAUX ONT ÉCRIT À CE SUJET.
IL EST TRÈS DIFFICILE DE SERVIR À UN CHEVAL UNE NOURRITURE EXACTEMENT APPROPRIÉE À SES BESOINS QUOTIDIENS, CAR LE TRAVAIL QU'ON EXIGE DE LUI, DE PART SES DÉPENSES ORGANIQUES, SONT EXPOSÉES À VARIER D'UN JOUR À L'AUTRE, SOIT EN DURÉE, SOIT EN INTENSITÉ.
PAR AILLEURS, IL FAUT AUSSI PRENDRE EN CONSIDÉRATION L'ALLURE À LAQUELLE CE TRAVAIL EST EXÉCUTÉ: LE CHEVAL QUI TRAVAILLE AU TROT DÉPENSE PLUS D'ÉNERGIE QUE CELUI QUI TRAVAILLE AU PAS.
IL ARRIVE PARFOIS QUE LES CHEVAUX REÇOIVENT UNE NOURRITURE TROP ABONDANTE QUI LES PRÉDISPOSENT AUX MALADIES, CAR LE REPOS ET LES GRAISSES SONT LES DEUX PLUS GRANDS ENNEMIS DU CHEVAL, DIT UN AXIOME ARABE.
POUR NOURRIR LES ANIMAUX D'UNE FAÇON RATIONNELLE, L'ÉLEVEUR DOIT CONNAÎTRE LA COMPOSITION DES ALIMENTS ET LE RÔLE DES DIVERS ÉLÉMENTS QU'ILS RENFERMENT.
• LES PROTÉINES
• LES HYDRATES DE CARBONE
• LES GRAISSES
• LES MATIÈRES MINÉRALES
• LES VITAMINES
• L'EAU
LES PROTÉINES ELLES ONT POUR FONCTION PRIMORDIALE D'ASSURER LA FORMATION DES TISSUS CHEZ LES JEUNES ET DE RÉPARER LEUR USURE CHEZ LES ADULTES.
ELLES PRODUISENT DE L'ÉNERGIE, DE LA CHALEUR NATURELLE ET UNE PARTIE DE LA MATIÈRE GRASSE DE RÉSERVE. LES ALIMENTS RICHES EN PROTÉINE SONT:
• LES TRÈFLES, LA LUZERNE
• LES TOURTEAUX DE LIN, DE COTON ET DE SOYA
• LA FARINE DE GLUTEN
• LES DRÈCHES
• LES SONS, LES POIS, LES FÉVEROLES, LES FÈVES..ETC.
LES HYDRATES DE CARBONE (GLUCIDES) CES ÉLÉMENTS CONSTITUENT LA PRINCIPALE SOURCE DE L'ÉNERGIE ET DE LA CHALEUR NATURELLE. LES CHEVAUX DE TRAVAIL ONT SURTOUT BESOIN D'UNE NOURRITURE RICHE EN HYDRATE DE CARBONE.
LES ALIMENTS RICHES EN HYDRATE DE CARBONE:
• L'AVOINE
• L'ORGE
• LE MAIS
• LES FOINS DE GRAMINÉES (MIL ET AUTRES FOURRAGES RICHES EN AMIDON)
LES GRAISSES (LIPIDES) TOUS LES ALIMENTS RENFERMENT DE LA MATIÈRE GRASSE, MAIS CELLE-CI Y EST GÉNÉRALEMENT EN PLUS FAIBLE PROPORTION QUE LES PROTÉINES ET LES HYDRATES DE CARBONE.
LES GRAINES OLÉAGINEUSES, LES TOURTEAUX DE LIN, DE COTON ET DE SOYA EN CONTIENNENT UNE FORTE PROPORTION.
LES VITAMINES LEUR RÔLE EST DE FAVORISER L'UTILISATION DES PRINCIPES IMMÉDIAT DES ALIMENTS. LES VITAMINES SONT RÉPARTIES EN DEUX GROUPES, SELON LEUR SOLUBILITÉ.
LES VITAMINES SOLUBLES DANS L'EAU: VITAMINE C VITAMINE B1 VITAMINE B2 VITAMINE B3 VITAMINE P
VITAMINES SOLUBLES DANS LES HUILES ET LES GRAISSES
• VITAMINE A
• VITAMINE D
• VITAMINE E
LA VITAMINE C UN RÉGIME CARENCÉ EN CETTE VITAMINE, REND LES OS FRAGILES, CAUSES DES DOULEURS ARTICULAIRES. ON LA TROUVE DANS LA LUZERNE, L'HERBE, LES PRODUITS ENSILÉS, LES RACINES, LA POMME DE TERRE, LES FRUITS FRAIS, LÉGUMES VERTS (NAVET CRU, CHOU, SALADE) .
LA VITAMINE B1 CETTE VITAMINE PERMET DE CONSERVER L'ÉQUILIBRE NERVEUX. ON LA TROUVE DANS L'HERBE, LES FOINS DE BONNE QUALITÉ, LES GRAINES DE CÉRÉALES, SON ET GERME, LE MAÏS JAUNE, LES GRAINES DE LÉGUMINEUSE -- HARICOTS, FÈVES, SOJA, CAROTTES, NAVET, CHOU, JAUNE D'OEUF, LEVURE DE BIÈRE.
LA VITAMINE B2 ELLE EXCITE L'APPÉTIT, SON INSUFFISANCE PRODUIT UN RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE, TANDIS QUE SON ABSENCE PRODUIT DES DÉSORDRES GRAVES DANS L'ORGANISME; hyperglycémie, constipation, troubles digestifs, affaiblissement etc...
LES SOURCES : LES GERMES ET LES SONS DE CÉRÉALES, LE LAIT, LA CAROTTE, LA BETTERAVE, LA POMME DE TERRE.
LA VITAMINE B3 ELLE SERT À LA COMBUSTION ORGANIQUES, LES INDIVIDUS ADULTES ONT UN PLUS GRAND BESOIN DE VITAMINE B3 QUE LES JEUNES, VU QU'ILS CONSOMMENT DAVANTAGE DE GLUCIDES.LA LEVURE EN EST LA PRINCIPALE SOURCE.
LA VITAMINE P ELLE AGIT SUR LA CROISSANCE. L'EXCÈS DE MAÏS DANS LE RÉGIME ALIMENTAIRE EST LA PRINCIPALE CAUSE DE PELLAGRE. CETTE MALADIE SE MANIFESTE AINSI: FAIBLESSE, TROUBLE DIGESTIF, ULCÈRES DE LA PEAU.LA VITAMINE P SE TROUVE DANS LA LEVURE, LES GRAINES DE CÉRÉALES, LES ALIMENTS VERTS, LE LAIT.
VITAMINE A ELLE SERT À LA FORMATION DES TISSUS DU JEUNE ANIMAL, SA DÉFICIENCE ENTRAÎNE UN ARRÊT DU DÉVELOPPEMENT, DES LÉSIONS OCULAIRES, LA MAIGREUR APPARAÎT ET LA MORT SURVIENT À PLUS OU MOINS LONGUE ÉCHÉANCE.CETTE VITAMINE AUGMENTE LA RÉSISTANCE DES JEUNES.ON LA TROUVE DANS LE BEURRE, LAIT, JAUNE D'OEUF, LES CÉRÉALES, LE MAÏS JAUNE, LES HARICOTS, LES POIS, L'HERBE, LES FOURRAGES VERTS, LES FOINS DE TRÈFLES ET DE LUZERNE BIEN FAITS, LA CAROTTE, LE CHOU.
VITAMINE DELLE PRÉSIDE AU MÉTABOLISME DU CALCIUM ET DU PHOSPHORE, ET AINSI CONCOURT À LA CALCIFICATION DES DENTS ET DES OS, MAIS SON ACTION S'EXERCE SURTOUT SUR L'ACCROISSEMENT DES OS LONGS.SA DÉFICIENCE CAUSE LE RACHITISME.LA PRINCIPALE SOURCE DE LA VITAMINE D SONT L'HUILE DE CERTAINS POISSONS, LA LEVURE IRRADIÉE, LES FEUILLES VERTES DE LUZERNES ET DE TRÈFLES AINSI QUE LA CAROTTE.L'EXPOSITION DIRECTE AUX RAYONS SOLAIRES FAVORISE LA FORMATION DE CETTE VITAMINE À L'AIDE DES STÉROLS DE LA PEAU.
VITAMINE E CETTE VITAMINE FAVORISE LA FONCTION DE REPRODUCTION. LES ALIMENTS QUI EN SONT TOTALEMENT PRIVÉS CAUSENT LA STÉRILITÉ ET PROVOQUENT L'AVORTEMENT.ELLE SE TROUVE DANS LES GRAINES ENTIÈRES DE CÉRÉALES, LES GERMES DE BLÉ, DE MAÏS, LES FEUILLES VERTES DE LUZERNE, LES LÉGUMES VERTS.
LES MATIÈRES MINÉRALESLES MATIÈRES MINÉRALES DOIVENT AUSSI SE TROUVER DANS LES ALIMENTS.LA CHAUX, LE PHOSPHORE, LA POTASSE, LA MAGNÉSIE, LE SOUFFRE, L'IODE, LE FER SONT LES PLUS NÉCESSAIRE.CES ÉLÉMENTS ENTRENT PARTICULIÈREMENT DANS LA CONSTITUTION DES OS, DES DENTS ET DES LIQUIDES DU CORPS.
LE CHLORURE DE SODIUM (SEL DE TABLE) LORSQUE LES CHEVAUX N'ONT PAS À LEUR DISPOSITION DE SEL SOUS FORME DE PIERRE, ON LEUR DISTRIBUE DU SEL ORDINAIRE, À LA DOSE D'UNE À DEUX CUILLÉRÉES CHAQUE JOUR.
SULFATE DE SOUDE ( SEL DE GLAUBER) C'EST UNE BONNE PRATIQUE DE DONNER , AUX CHEVAUX SOUMIS À UN RÉGIME SEC, DU SEL DE GLAUBER DANS L'EAU À BOIRE; ON LE SERT UNE FOIS PAR SEMAINE, À LA DOSE DE 4 ONCES.
NITRATE DE POTASSE (SALPÊTRE) UNE DEMI-ONCE DE NITRATE DE POTASSE, SERVIE DE TEMPS EN TEMPS, DANS L'EAU DE BOISSON, FAVORISE LE FONCTIONNEMENT DES REINS.
IODURE DE POTASSIUM ,SOUS FORME SE SEL IODÉ, IL PRÉSIDE À L'ASSIMILATION DU CALCIUM DANS L'ORGANISME, FAVORISE UNE MEILLEURE UTILISATION DES ALIMENTS D'OÙ AUGMENTATION PLUS CONSIDÉRABLES DU POIDS DANS LE JEUNE ÂGE ET UNE ÉCONOMIE DES ALIMENTS.SERVI AUX FEMELLES EN GESTATIONS, IL ACTIVE LA SÉCRÉTION DE LA GLANDE THYROÏDE ET PRÉVIENT LES MALFORMATIONS DU FŒTUS, LE MAL DE NOMBRIL CHEZ LES NOUVEAUX-NÉS, CAUSE DE LA MORT DE BEAUCOUP DE POULAIN--- LES PARTURITIONS PRÉMATURÉES.
L'EAU ELLE FAIT PARTIE INTÉGRANTE DE TOUS LES ALIMENTS.SON RÔLE EST DE SERVIR DE VÉHICULE AUX AUTRES SUBSTANCES ET DE FACILITER LES ÉCHANGES NUTRITIFS AU SEIN DES TISSUS.
L'EAU DOIT ÊTRE PURE, FRAÎCHE, LIMPIDE, AÉRÉE, D'UNE TEMPÉRATURE VARIANT DE 48 A 60 DEGRÉ F.
L'EAU RÉCHAUFFÉE PAR LES RAYONS SOLAIRES EST MAUVAISE, CAR ELLE NE CONTIENT PLUS D'ACIDE CARBONIQUE DONT LA PROPRIÉTÉ EST DE DISSOUDRE LES DÉCHETS ORGANIQUES QUI , AUTREMENT, S'ACCUMULERAIENT DANS LES ARTICULATIONS.
LES FOURRAGES
LE FOIN EST L'ALIMENT FONDAMENTAL DU CHEVAL ; S'IL A CONSERVÉ TOUTES SES PROPRIÉTÉS NUTRITIVES, IL SUFFIT, À LUI SEUL, À L'ENTRETIEN DE L'ANIMAL AU REPOS.LE FOIN DOIT AVOIR UN ARÔME AGRÉABLE, DE COULEUR VERT TENDRE, EXEMPT DE POUSSIÈRES ET DE MOISISSURES.
LE MIL (FLÉOLE) EST LE PRINCIPAL FOIN À CHEVAL. IL EST ÉNERGÉTIQUE, FACILE À RÉCOLTER. IL EST CEPENDANT PAUVRE EN PROTÉINES... MAIS RICHE EN HYDRATE DE CARBONE
AUTRE BON GRAMINÉE: FRANC-FOIN, PÂTURIN, FÉTUQUE.
LES FOINS DE CÉRÉALES : AVOINE, ORGE, BLÉ, COUPÉES AU MOMENT DE LA FORMATION DE LEURS GRAINES, CONSTITUENT DE BONS FOURRAGES LORSQUE LA RÉCOLTE EST BIEN RÉUSSIE.
LES FOINS DE LÉGUMINEUSES
LES FOINS DE LÉGUMINEUSES NE SONT PAS TRÈS USITÉS DANS L'ALIMENTATION DU CHEVAL; ON SERT PLUTÔT DES FOINS MÉLANGÉS.
LA LUZERNE L'EMPORTE SUR LE TRÈFLE ROUGE PAR SA RICHESSE EN PRINCIPES NUTRITIFS. COUPÉE TARDIVEMENT , LA LUZERNE EST FIBREUSE ET CAUSE DES INDIGESTIONS. ON DOIT LE SERVIR AVEC LE MIL DANS UNE PROPORTION DE 1/3 DE LUZERNE POUR 2/3 DE MIL.... OU UN REPAS DE LUZERNE ET DEUX REPAS DE MIL.
AUSSI LONGTEMPS QU'ILS NE SONT PAS ASSÉCHÉS, LES FOINS ENGENDRENT BIEN DES INCONVÉNIENTS: BALLONNEMENT, INDIGESTIONS, COLIQUES,DIARRHÉE, ENGORGEMENT DES MEMBRES.
LES PAILLES
BIEN QU'ELLE NE RENFERME QUE PEU DE PRINCIPES NUTRITIFS, LA PAILLE PEUT ENTRER DANS LE RÉGIME ALIMENTAIRE DU CHEVAL AU REPOS.
LES MEILLEURES SONT CELLES D'AVOINE ET DE BLÉ.
LES CHEVAUX OISIFS NOURRIS DE PAILLE ET D'AVOINE NE SONT PAS SUJETS À LA POUSSE, COMME LA CHOSE PEUT SE PRÉSENTER AVEC LE FOIN.
LES CONCENTRÉS
L'AVOINE :
C'EST LE MIEUX ÉQUILIBRÉ DE TOUS LES GRAINS, IL EST APPÉTISSANT, SAVOUREUX ET ÉNERGÉTIQUE, MAIS PAUVRE EN ACIDE PHOSPHORIQUE ET EN CHAUX.
SI L'ON NE DONNE QU'UNE SORTE DE GRAIN AUX CHEVAUX, IL VAUT MIEUX UTILISER L'AVOINE, ALIMENT LÉGER EN RAISON DE SON ÉCALE QUI REND LA BOUILLIE ALIMENTAIRE POREUSE DANS L'ESTOMAC ET FACILITE DE LA SORTE SON MÉLANGE AVEC LE SUC GASTRIQUE, D'OÙ MEILLEURE DIGESTION.
L'AVOINE APLATIE PRÉSENTE UN INCONVÉNIENT ET UN DANGER LORSQUE LE GRAIN N'EST PAS ÉBARBÉ ET QUE L'APLATISSAGE EN EST TROP PARFAIT: LES POILS S'AGGLOMÈRENT PARFOIS EN PELOTE DANS L'INTESTIN ET CAUSENT DES COLIQUES.
BIEN QUE LE GRAIN APLATI OU CONCASSÉ SOIT PLUS DIGESTIBLE QUE LE GRAIN ENTIER, LA DÉPENSE QUE CETTE PRÉPARATION OCCASIONNE N'EST PAS JUSTIFIÉE LORSQU'IL S'AGIT DE CHEVAUX AU REPOS OU QUI FONT UN TRAVAIL LÉGER, VU QU'ILS ONT TOUT LE TEMPS VOULU POUR BIEN MASTIQUER LEUR ALIMENT.
LA GERMINATION DES GRAINS REND L'ÉCALE PERMÉABLE AUX SUCS DIGESTIFS; ELLE PROVOQUE UN COMMENCEMENT DE DIGESTION DE L'AMIDON, AINSI LES GRAINS SONT MIEUX UTILISÉS PAR L'ORGANISME.
L'AVOINE GERMÉE A AUSSI LA PROPRIÉTÉ DE COMBATTRE LE RACHITISME ET DE DÉCLENCHER LES CHALEURS.
CES PRÉPARATIONS DE L'ON FAIT SUBIR AUX GRAINS PERMETTENT DE DIMINUER LA RATION DE CONCENTRÉS DANS LA PROPORTION D'ENVIRON 40% ET D'ÉCARTER LES TROUBLES DIGESTIFS; L'AVOINE GERMÉE ET L'AVOINE SÈCHE SONT DONNÉES VOLUME POUR VOLUME.
IL IMPORTE, EN EFFET, DE NOURRIR LES CHEVAUX AUSSI ÉCONOMIQUEMENT QUE POSSIBLE ET DE RÉDUIRE AU MINIMUM LA QUANTITÉ DE GRAIN NÉCESSAIRE À LEUR ENTRETIEN.
LES GRAINS SERVIS AUX CHEVAUX NE DOIVENT PAS ÊTRE SOUMIS À L'ÉBULLITION, LE FERMENT AMYLACÉ SPÉCIAL QU'ILS RENFERMENT -- LEQUEL DIGÈRE L'AMIDON DANS L'ESTOMAC -- EN SERAIT DÉTRUIT.
L'ORGE
L'ORGE OCCUPE LE SECOND RANG PARMI LES GRAINS SERVIS AUX CHEVAUX. SON AMANDE EST PLUS DURE QUE CELLE DE L'AVOINE ET SON POURCENTAGE D'ÉCALE PLUS FAIBLE, CE QUI EN FAIT UN GRAIN PLUS DENSE. SA COMPOSITION CHIMIQUE SE RAPPROCHE DE CELLE DE L'AVOINE MAIS AVEC UN RAPPORT NUTRITIF PLUS LARGE. ELLE POSSÈDE UNE ACTION RAFRAÎCHISSANTE SUPÉRIEURE À CELLE DE L'AVOINE.
CE GRAIN PEUT ENTRER DANS LA RATION DES CHEVAUX DANS LA PROPORTION D'UN QUART DE LA RATION TOTALE DE GRAIN.
ON PEUT AUSSI LA FAIRE TREMPER OU LA SERVIR AVEC DU FOIN HACHÉ. L'AVOINE ET L'ORGE FORMENT UN BON MÉLANGE DE CONCENTRÉS POUR LES CHEVAUX QUI FONT UN TRAVAIL DUR.
LA FARINE D'ORGE SE CARACTÉRISE PAR SA GRANDE RICHESSE EN MATIÈRE HYDROCARBONÉES, ET RENFERME AUSSI BEAUCOUP DE MUCILAGE, CE QUI LA REND ADOUCISSANTE POUR LE TUBE DIGESTIF ET TRÈS RECOMMANDABLE POUR LES CHEVAUX SOUMIS À UN RÉGIME INTENSIF, POUR LES ANIMAUX MALADES, LES CONVALESCENTS; DISTRIBUÉE EN BARBOTAGE, ELLE EST ÉMOLLIENTE.
LE MAÏS
LE MAÏS EST AUSSI UN SUBSTITUT DE L'AVOINE, MAIS SON EMPLOI DEMANDE CERTAINES PRÉCAUTIONS. C'EST UN GRAIN À COEFFICIENT ÉLEVÉ DE DIGESTIBILITÉ; AUSSI EST-IL BIEN UTILISÉ PAR L'ORGANISME. ÉTANT MOINS IRRITANT QUE L'AVOINE POUR LES VOIES DIGESTIVES, IL CONVIENT PARFAITEMENT AUX CHEVAUX DIFFICILES À ENTRETENIR EN BON ÉTAT, OU POURVUS D'UN INTESTIN DÉLICAT.
LE MAÏS NE DOIT PAS ENTRER DANS LA RATION DES CHEVAUX QUI TRAVAILLENT À UNE ALLURE RAPIDE OU QUI SONT EMPLOYÉS À DES TRAVAUX LÉGERS; ON LE RÉSERVE À CEUX QUI FONT UN TRAVAIL PÉNIBLE À UNE ALLURE LENTE.
VU SA GRANDE VALEUR CALORIFIQUE, LE MAÏS NE DEVRA PAS ENTRER DANS LA COMPOSITION DES RATIONS DURANT L'ÉTÉ, LORSQUE LA PARTIE FOURRAGÈRE RENFERME DÉJÀ DES FOINS DE GRAMINÉES, ÉGALEMENT PRODUCTEUR DE CHALEUR; AUTREMENT LA RATION SERAIT TROP ÉCHAUFFANTE, LES CHEVAUX FATIGUERAIENT DAVANTAGE AU TRAVAIL ET DIMINUERAIENT DE POIDS.
LE MAÏS N'A PAS UNE GRANDE VALEUR ALIMENTAIRE POUR L'ÉTALON; DONNÉ EN EXCÈS, IL OCCASIONNE LA STÉRILITÉ.
LE BLÉ
LE BLÉ SAIN EST PEU UTILISÉ DANS L'ALIMENTATION DES ANIMAUX. LE BLÉ DOIT ÊTRE DONNÉ EN FAIBLE QUANTITÉ ET EN MÉLANGE AVEC L'AVOINE; IL EST PLUS DENSE QUE CELLE-CI ET PÈSE PRÈS DU DOUBLE: AINSI ON NE REMPLACERA PAS UNE PINTE D'AVOINE PAR UNE ÉGALE QUANTITÉ DE BLÉ.
LE BLÉ A L'INCONVÉNIENT DE RENDRE LES CHEVAUX PLÉTHORIQUES ET DE LES PRÉDISPOSER AUX CONGESTIONS CÉRÉBRALES, AUX FOURBURES, AUX ÉRUPTIONS CUTANÉES, ETC... SURTOUT S'IL EST DONNÉ À FORTE DOSE. DISTRIBUÉ EN QUANTITÉ MODÉRÉE ET EN MÉLANGE AVEC L'AVOINE, IL PRODUIT DE BONS EFFETS SUR L'ÉTAT DES CHEVAUX. LE BLÉ GERMÉ EST PLUS RICHE EN VITAMINE E QUE L'AVOINE.
LE SEIGLE
LE SEIGLE EST LE MOINS APPÉTISSANT DES GRAINS. ON LE DONNE EN MÉLANGE AVEC L'AVOINE DANS UNE PROPORTION D'UN QUART DE LA RATION. S'IL EST SERVI EN NATURE, IL N'EST PAS BIEN MÂCHÉ ET PEUT CAUSER DES COLIQUES.
L'USAGE DE CE GRAIN EST PEU CONSEILLÉ POUR LE CHEVAL. IL EST CONTRE-INDIQUÉ DANS L'ALIMENTATION DES JUMENTS EN GESTATION, CAR S'IL ÉTAIT INFECTÉ D'ERGOT, IL POURRAIT PROVOQUER L'AVORTEMENT.
LE SON
CET ALIMENT EST RAFRAÎCHISSANT ET LAXATIF, EN RAISON DES SELS DE MAGNÉSIE ET DE POTASSE QU'IL RENFERME, ET DU FAIT DE SON POUVOIR D'EXCITER MÉCANIQUEMENT LES CONTRACTIONS DES MUSCLES INTESTINAUX. LE SON NE CONVIENT PAS AUX CHEVAUX QUI FONT UN TRAVAIL DUR, CAR DONNÉ ABONDAMMENT, IL LES REND APATHIQUES, ON LE DONNE PLUTÔT À CEUX QUI TRAVAILLENT MODÉRÉMENT OU QUI SONT AU REPOS, AINSI QU'AUX JUMENTS POULINIÈRES ET AUX ÉTALONS.
POUR EN RETIRER LE MEILLEUR PROFIT, ON LE SERT EN MÉLANGE AVEC L'AVOINE APLATIE OU CONCASSÉE, OU BIEN SEUL MAIS SOIGNEUSEMENT HUMECTÉ, CE QUI LE REND PLUS LAXATIF ET PRÉVIENT SON GONFLEMENT DANS L'ESTOMAC.
GERMES DE MALT
LES GERMES D'ORGE SONT UN ALIMENTS RICHE EN MATIÈRE AZOTÉES ET MINÉRALES POSSÉDANT UN HAUT COEFFICIENT DE DIGESTIBILITÉ; ON LES EMPLOIS AVEC PROFIT DANS LES MÉLANGES DE CONCENTRÉS SERVIS AUX POULAINS.
TOURTEAU DE LIN
IL RENFERME BEAUCOUP DE MATIÈRES PROTÉIQUES ET MINÉRALE. IL FACILITE LA DIGESTION DES AUTRES ALIMENTS ET REND LES POILS LUISANTS.
ON LE SERT EN FAIBLE QUANTITÉ, SOIT UN DIXIÈME DE LA RATION DES CONCENTRÉS, AUTREMENT, LA RATION DEVIENDRAIT TROP LAXATIVE.
MÉLASSE
SA RICHESSE CONSIDÉRABLE EN SUCRE (63%) EN FAIT UNE SUBSTANCE TRÈS ÉNERGÉTIQUE, ELLE DOIT SES PROPRIÉTÉS LAXATIVES AUX SELS DE POTASSE QUI FORMENT UNE BONNE PARTIE DE SON FORT POURCENTAGE EN SELS MINÉRAUX (10%), ELLE NE DOIT ÊTRE DONNÉ QU'EN FAIBLE QUANTITÉ.
ELLE EXCITE L'APPÉTIT, ACTIVE LES SÉCRÉTIONS, FAVORISE LA DIGESTION, MAINTIENT LES ANIMAUX EN BON ÉTAT ET DONNE DU LUSTRE AU POIL.
ON LA DILUE DANS DEUX OU TROIS FOIS SON POIDS D'EAU CHAUDE ET ON EN ARROSE LES FOURRAGES, OU BIEN ENCORE, ON LA MÉLANGE AUX CONCENTRÉS.
DIRECTIVES ALIMENTAIRES
IL EXISTE UNE RÈGLE EN ALIMENTATION QUI PRESCRIT DE MÉNAGER UNE TRANSITION GRADUELLE DANS TOUT CHANGEMENT DE RÉGIME.
L'INTRODUCTION D'UN RÉGIME NOUVEAU DEMANDE UNE DIZAINE DE JOUR D'ACCOUTUMANCE. SI L'ON OPÈRE BRUSQUEMENT, ON PEUT S'ATTENDRE À VOIR APPARAÎTRE DES TROUBLES DIGESTIFS.
LES CHEVAUX DOIVENT ÊTRE ENVOYÉS AU PÂTURAGE D'UNE FAÇON RÉGULIÈRE OU PAS DU TOUT; AUTREMENT IL EN RÉSULTERAIT UN CHANGEMENT CONTINUEL DE RÉGIME PLUTÔT PRÉJUDICIABLE À LEUR SANTÉ.
L'ERREUR QUE L'ON COMMET LE PLUS SOUVENT DANS L'ALIMENTATION DU CHEVAL, CONSISTE À LUI DISTRIBUER UNE TROP FORTE RATION DE FOIN; CETTE SURABONDANCE LUI EST NUISIBLE, EN CE QU'ELLE SURMÈNE SES FONCTIONS DIGESTIVES, DIMINUE SON POUVOIR D'ABSORPTION ALIMENTAIRE ET RÉDUIT CONSÉQUEMMENT SA NUTRITION.
L'ALLURE À LAQUELLE LE CHEVAL EST UTILISÉ INFLUE SUR LA QUANTITÉ DE FOIN QU'IL DOIT RECEVOIR; IL FAUDRA À CELUI QUI TRAVAILLE AU TROT, UNE MOINDRE PORTION DE FOIN QUE CELUI QUI TRAVAILLE AU PAS.
LE TIERS DE LA RATION DE FOIN DEVRAIT ÊTRE SERVI LE MATIN, LE RESTE AU REPAS DU SOIR.
LA RATION DE CONCENTRÉS NE DOIT PAS ÊTRE LA MÊME LES JOURS DE TRAVAIL ET LES JOURS DE REPOS. QUAND LES CHEVAUX RESTENT À L'ÉCURIE, NE FÛT-CE QUE POUR UNE JOURNÉE, LA QUANTITÉ DOIT ÊTRE DIMINUÉE D'UN QUART ENVIRON; SI LE REPOS EST PROLONGÉ, ELLE LE SERA D'UN TIERS OU LA MOITIÉ ET LE SON Y ENTRERA AVANTAGEUSEMENT POUR UN TIERS DE LA RATION.
LE CHEVAL POSSÈDE UN ESTOMAC DE FAIBLE CAPACITÉ, POUR SE MAINTENIR EN BON ÉTAT, IL A BESOIN DE TROIS REPAS PAR JOUR.
LA PHYSIOLOGIE NOUS APPREND QUE LE GRAIN EST DIGÉRÉ PRINCIPALEMENT DANS L'ESTOMAC ET QUE LE FOIN L'EST SURTOUT DANS L'INTESTIN.
DONC ON DOIT SERVIR LE FOIN AVANT L'AVOINE ET NON APRÈS. LES PREMIERS ALIMENTS INGÉRÉS SONT LES PREMIERS À PÉNÉTRER DANS L'INTESTIN.
SI L'AVOINE EST DONNÉ AU DÉBUT DU REPAS, ELLE NE SUBIT QU'IMPARFAITEMENT L'ACTION DU SUC GASTRIQUE, CHASSÉ PRÉMATURÉMENT DANS L'INTESTIN PAR LE FOURRAGE.
LE CHEVAL DOIT RECEVOIR LES ALIMENTS DANS L'ORDRE SUIVANT: LE FOIN, L'EAU ET L'AVOINE.
POUR PRÉPARER UN MASH, IL SUFFIT DE METTRE LES INGRÉDIENTS DANS UN SEAU, DE LES ÉBOUILLANTER ET DE LES LAISSER MACÉRER DEUX À TROIS HEURES APRÈS AVOIR COUVERT LE RÉCIPIENT. AVANT DE SERVIR, ON AJOUTE UNE POIGNÉE DE SEL ET ON MÉLANGE LE TOUT.
ALIMENTATION DE LA JUMENT
DURANT LES 4 OU 5 PREMIERS MOIS DE LA GESTATION, IL N'Y A PAS LIEU D'APPORTER DE GRANDES MODIFICATIONS DANS LE RÉGIME ALIMENTAIRE DE LA JUMENT.
LORSQUE LA GESTATION EST AVANCÉE, ON FERA BIEN DE DIMINUER LA QUANTITÉ DE FOIN POUR NE PAS ENCOMBRER LES ORGANES DIGESTIFS ET PERMETTRE À L'UTÉRUS DE SE DILATER
À L'APPROCHE DE LA MISE BAS ON DIMINUE PEU À PEU LA QUANTITÉ DE CONCENTRÉS, CAR TROP DE CONCENTRÉ PROVOQUERAIT UNE SÉCRÉTION EXAGÉRÉE DE LAIT, SUSCEPTIBLE D'ENGENDRER DES TROUBLES DIGESTIFS AU NOUVEAU-NÉ.