Triste nouvelle.
Après une balade tranquille d'une petite heure le vendredi après-midi, ma jument Quidame de 19 ans s'est éteinte dimanche.
Le dimanche matin 2 août à 9h20, elle se promenait dans le pré devant son box. Dix minutes plus tard, son arrière train s'affaissait, sans raison apparente. Je l'ai appelée, et elle a henni de façon inhabituelle. J'ai couru voir pourquoi elle ne se relevait pas. Sa respiration était irrégulière, pas de température apparente, et les pieds froids.
Elle a essayé plusieurs fois de se relever, a chancelé à chaque fois, et est retombée lourdement sur le flanc. J'ai aussitôt appelé le vétérinaire de garde qui est arrivé moins d'une heure après.
La jument n'arrivant plus à se relever, je lui ai montré la vidéo faite quelques minutes avant son arrivée. Il a aussitôt diagnostiqué une probable torsion de l'intestin et mis la jument sous perfusion (décontractant) et lui a administré une dose de tranquillisant pour effectuer une manipulation par voie rectale afin de remettre l'intestin en place, en vain.
Il a laissé la jument à nos soins puis est revenu une deuxième fois, pour essayer de nouveau une manipulation rectale, sans succès. On a décidé d'attendre la fin de l'effet des médicaments.
Le vétérinaire est revenu une troisième fois pour vérifier sa température et la position de l'intestin, puis une quatrième fois, pour voir ensemble quelle solution était la meilleure pour la jument.
Le verdict, sans appel, était une mort certaine, car à cet âge une opération chirurgicale n'avait guère de chance de réussir. Plus précisément, il s'agit d'une colique mécanique entraîné par la torsion de l'intestin pris dans le ligament néphrosplénique. Ce type d'accident peut arriver à n'importe quel cheval, même en bonne santé, par exemple quand il se roule par terre pour se débarrasser des piqûres de taons et se relève trop brutalement.
Je lui ai donné mon accord pour l'euthanasier afin de mettre un terme à ses souffrances. Une très forte dose de morphine a bloqué le système nerveux en à peine deux secondes. Le cœur a mis plus de dix minutes à s'arrêter.
Quidame est partie doucement.
Voilà, une page est tournée avec cette jument qui a vécu ses douze dernières années dans un cadre agréable, avec des soins réguliers, et des petites balades sympathiques. C'est la consolation que j'en ai.
À l'attention des habituel(le)s « Y'avait qu'à », « Fallait que », langues de vipère et autres personnes médisantes et auto-proclamées donneuses de leçon : quand on ne sait pas, on se tait, et on respecte la peine du cavalier.
Celles qui veulent connaître les symptômes caractéristiques de ce type d'accident peuvent voir la vidéo montrée au vétérinaire. Cela peut permettre de ne pas hésiter à appeler l'urgentiste. Contactez-moi en message privé pour avoir le lien.
Cordialement,
jean-marc