Je m'appelle Isabelle, j'ai 49 ans et je suis cavalière depuis 10 ans. J'ai appris à monter en centre équestre en équitation traditionnelle. J'ai fait beaucoup de treks et de randonnées dans le quart Sud Est de la France. J'ai aussi pratiqué l'équitation western.
Je suis professeur des écoles depuis 27 ans et je me suis spécialisée dans les enfants en difficulté d'apprentissage. Je travaille donc au sein d'un RASED et je suis ce que l'on appelle un maître E.
J'ai quatre filles qui ont toutes fait de l'équitation dans les centres équestres autour de Bourgoin-Jallieu, pendant 17 ans.
J'ai été mordue par le virus équestre dès mes débuts dans les clubs.
Le premier poney est arrivé à la maison pour montrer à ma fille aînée ce que c'était vraiment de s'occuper d'un cheval par tous les temps, par toutes les saisons, par toutes les températures et que payer c'était facile, c'était de la consommation. Mais que prendre soin d'un cheval c'était une charge quotidienne qu'il faut donner avec amour et reconnaissance envers ce bel animal qui accepte de nous prendre sur son dos et de nous porter vers les rêves les plus fous.
Pour lui tenir compagnie nous avons acheté un ânon.
Après ce petit poney sont arrivés dans notre famille deux petits chevaux : une jeune camarguaise et le petit poney arabe que je vends. Ils ont été achetés pour mes deux plus grandes filles, qui les ont montés quasiment quotidiennement. Chaque semaine je les emmenais en centre équestre pour qu'elles suivent leurs cours d'apprentissage avec eux et qu'ils apprennent à se connaître et à se comprendre. Mes enfants les ont montés jusqu'au galop 6.
J'ai récupéré, auprès d'une amie, une ponette âgée de 18 ans pour ma fille cadette afin qu'elle fasse les randonnées avec nous. En vieillissant cette ponette avait des problèmes de dos et ne pouvait plus supporter un poids trop lourd, elle ne sortait plus et déprimait. C'est ainsi qu'elle reprit goût à la vie, en parcourant à nouveau les chemins avec ma fille de 6 ans sur son dos.
Nos chevaux vivent avec nous, à côté de la maison ou dans des prés proches. Ils sont rustiques et vivent dehors toute l'année avec des abris. Nous avons monté 2 boxes derrière la maison en cas de grand froid, de grandes chaleurs ou de problèmes de santé.
Puis vint l'acquisition de mon cheval : un hongre Barbe Arabe qui est devenu le cheval de mon compagnon et ma dernière acquisition d'il y a deux ans une jument de randonnée cheval de selle français, qui est devenue ma monture. Nous parcourons les chemins tous les deux et 2 chevaux nous suffisent.
Mes filles, toutes devenues grandes et majeures, sont parties faire leurs études, se sont installées dans des villes plus ou moins proches et ont laissé leurs chevaux à la maison.
Je vois leurs montures déprimer au jour le jour. Nous ne pouvons tous les sortir, c'est pour cela que, petit à petit, je m'en sépare, avec l'autorisation de mes enfants.
Ce sont de bonnes montures, bien dans leurs têtes, acceptant tous types de cavalier qui ont besoin de retrouver un univers familial: des enfants, des ados..., pour retrouver la flamme qui brillait dans leurs yeux.